La justice vénézuélienne, ce jeudi 4 août, a condamné, à 8 ans de prison, Juan Requesens, un ancien député d’opposition, pour avoir impliqué dans une présumée tentative d’attentat contre le président Nicolas Maduro en 2018. En tout, 17 personnes ont été condamnées, dont douze à la peine maximale de 30 ans d’emprisonnement, rapporte RFI.
En effet, la scène d’attaque aurait eu lieu au centre de Caracas en 2018 lorsque le chef de l’État Nicolas Maduro célébrait les 80 ans de la Garde National. Le gouvernement vénézuélien a pointé du doigt la Colombie, les États-Unis et le Pérou d’être derrière cette tentative.
Par ailleurs, selon l’opposition politique, le président Maduro n’a fait qu’une mise scène dans l’objectif de renforcer les forces répressives contre les opposants.
Selon El National, relayé par le journal français RFI, l’avocat de l’ancien parlementaire déclare que « Le ministère public n’a pas pu montrer sa culpabilité, la juge n’avait pas à le condamner ». Alors que le journal Efecto Cocuyo rappelle que l’accusé avait été arrêté le 7 août 2018 pour avoir comploté un attentat aux drones contre le président vénézuélien.
Notons que, la justice vénézuélienne a condamné, en tout, 17 personnes dans le cadre de ce dossier et 12 d’entre elles, ont écopé une peine maximale de 30 ans de prison.
« Ces condamnations sont destinées à soutenir le faux récit du gouvernement d’une prétendue tentative d’assassinat. Ils sont des boucs émissaires », a déclaré à l’AFP Gonzalo Himiob, avocat de l’ONG Foro Penal, repris par La Presse.
Cependant l’ancien député Requesens avait avoué avoir été en contact avec des auteurs présumés de cet attentat raté.
Par ailleurs, l’opposant farouche du président Maduro, en l’occurrence Juan Guaïdo critique cette décision. « La dictature l’a enlevé et le maintient privé de sa liberté comme un mécanisme de persécution de toute une société qui résiste », a-t-il écrit.