Sous l’hashtag #Nou Bouke, l’AGERCA a organisé une conférence-débat sur la situation d’insécurité en Haïti

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L’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA) a réalisé, le mercredi 1er février 2023, une conférence-débat, à l’hôtel Marriott, sur la situation d’insécurité en Haïti, de concert avec plusieurs de ses partenaires, dont la compagnie téléphonique Digicel. « #Nou Bouke : Danje a pou nou tout ! Quelque chose doit changer rapidement » était le message phare de cette initiative qui a vu la présence et l’intervention de plusieurs personnalités de la société.

L’organisation qui milite pour la prévention de l’environnement s’est tenue d’organiser cette activité dans l’objectif de sensibiliser et de rassembler la population haïtienne, les autorités étatiques et la communauté internationale ” afin de nous mobiliser TOUS ENSEMBLE pour trouver un moyen commun de rétablir la #paix et la #stabilité dans le pays ”, ont indiqué les responsables.

Le journaliste Raoul Junior Lorfils a assuré comme modérateur et le président de l’AGERCA, Gérald Laborde, a fait le discours d’ouverture, profitant de rappeler le poids du danger qui nous sert de compagnie au jour le jour.

Un panel composé de différents experts a intervenu sur les trois composantes de l’insécurité : a) Biens et personnes b) Alimentaire c) Fracture sociale et les impacts de ce fléau sur les différents secteurs de la vie. À ce fait, le Docteur Alain Gilles a élaboré sur l’historicité de l’insécurité, ses impacts sur la société, la jeunesse en particulier. Selon le détenteur d’un doctorat de Columbia en sociologie, quand on parle de ce phénomène en Haïti, il faut aller à la base puisqu’on est dans une société fragmentée (province et ville) puis segmentée (groupe créole et groupe captif). Et, le sociologue affirme que le kidnapping, né dans la région, a fini par s’intégrer dans le pays suite aux problèmes migratoires et aux différents trafics. Tout résulte de la faiblesse de l’Etat qui n’arrive même pas à contrôler ses frontières.

Sur la question de la prolifération des groupes armés dans le pays, le docteur Gilles insiste pour dire que cela est dû aux problèmes d’inégalités sociales. Le niveau de précarité et la non-assistance ouvrent, probablement, la voie à n’importe qui pour intégrer un groupe armé.

Toute de suite après, l’économiste Etzer Émile a ajouté ses mots via zoom. Le détenteur d’un MBA en Finance et banques a profité de son mince temps de parole pour parler des impacts de l’insécurité généralisée sur l’économie et les différentes activités du pays. Encore, via zoom, la militante Marie Yolène Gilles a fait le point sur la situation des droits de l’homme. “ En Haïti, nous assistons aujourd’hui à la violation systématique des droits humains, ceci dit, à tous les niveaux. En matière de droits de l’homme, tous les indicateurs sont en rouge. ” A déclaré la diplômée en journalisme, appelant les autorités à renforcer la justice, les services de renseignements et à donner des matériels adéquats aux forces de l’ordre.

Le Docteur Charles Tardieu a clôturé ce panel. Lors de son discours, le sociologue a mis l’accent sur le rôle de l’école, l’aspect éducatif, dans cette décente aux enfers.

Ensuite, la présentation du rapport de l’enquête réalisée par une firme indépendante sur la situation d’insécurité en Haïti a été faite par Luckny Zéphyr, professeur de Méthodes quantitatives à l’Université Laurentienne, au Canada, qui a plus de 10 ans d’expérience dans la réalisation d’enquêtes socio-économiques, et le suivi et l’évaluation de projets.

La firme Diagnostic & Devlopement Group SA (DDG) a mené une enquête commandée par AGERCA sur la situation sécuritaire du pays auprès de la population haïtienne âgée de 18 ans et plus. Ladite enquête relève, en effet, que 86 % des questionnés, âgés d’au moins 18 ans, sont favorables au déploiement rapide d’une force militaire étrangère dans le pays en vue d’appuyer la Police Nationale (PNH) dans la lutte contre les bandes de criminels sur le territoire national. Puis, 71 % des interviewés pensent que la PNH n’a pas de capacités pour combattre les gangs armés. Notons que cette étude a touché un échantillon de 1 327 personnes et les moindres gens qui pensent que la PNH peut démanteler les gangs armés vivent dans le département des Nippes.

En dernier lieu, une phase de réaction et action sur les résultats du rapport de l’enquête présenté par la firme a eu lieu avec des journalistes. En effet, le journaliste d’AlterPresse Gotson Pierre a pris part via Zoom, Widlore Merancourt, Journaliste AyiboPost, était présent ainsi que le journaliste Godson Lubrun, sans oublier Jean Daniel Sénat, Journaliste Magik 9 et Le Nouvelliste.

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