Trump évoque la prise de contrôle de Gaza, suscitant une vague de réactions des chefs d’État

0
People walk past the rubble of destroyed buildings along a street in Khan Yunis in the southern Gaza Strip on July 8, 2024 amid the ongoing conflict in the Palestinian territory between Israel and Hamas. (Photo by Bashar TALEB / AFP)

Le président américain Donald Trump a expliqué hier mardi son projet de « prendre le contrôle » de la bande de Gaza et d’en faire “la Côte d’Azur du Moyen-Orient”. Cette décision a suscité une vague d’indignations tant de son côté prohibé que dangereux pour le processus de paix. 


Pour le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Volker Türk, « tout transfert forcé ou expulsion d’un territoire occupé sont strictement prohibés », a rapporté BFMTV. Dans un communiqué, M. Türk a rappelé également que « le droit à l’autodétermination est un principe fondamental du droit international et doit être protégé par tous les États ».

Les réactions contre ce projet de Donald Trump sont nombreuses. Le chef du gouvernement britannique Keir Starmer, interrogé par le Parlement sur le projet de Donald Trump, a déclaré que les Palestiniens doivent pouvoir revenir “chez eux”.

PUBLICITÉ

Le journal BFMTV a aussi rapporté que le président brésilien Lula Da Silva a qualifié la proposition de Donald Trump « quasiment incompréhensible » en affirmant : « Ceux qui doivent veiller sur Gaza, ce sont les Palestiniens, qui ont besoin d’une réparation pour tout ce qui a été détruit afin qu’ils puissent reconstruire leurs maisons, leurs hôpitaux, leurs écoles et vivre dans la dignité et le respect. »


Le gouvernement français, plus pragmatique, juge les déclarations de Trump “dangereuses” pour “le processus de paix “. Les déclarations de Donald Trump sur un projet d’occupation américaine de la bande de Gaza et le transfert des Palestiniens qui y vivent sont “dangereuses pour la stabilité et pour le processus de paix”, a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, relaté par BFMTV.


« La France est opposée pleinement aux déplacements des populations », a-t-elle dit à l’issue du Conseil des ministres. “Nous nous en tenons à notre politique qui est: pas de déplacement des populations, la recherche d’un cessez-le-feu temporaire vers un processus de paix et une solution à deux États israélien et palestinien », a-t-elle ajouté.


Il convient de préciser qu’en octobre 2023, une guerre entre Israël et Gaza est éclatée et se poursuit avec des bombardements de la bande de Gaza entrepris par Israël, puis avec l’invasion de ce territoire palestinien. Un conflit qui a causé plus de 47 000 mort et plus de 110 000 blessés, selon les données disponibles. Alors qu’un cessez-le-feu s’apprêtait à être conclu, vient le projet de Donald Trump de prendre le contrôle de Gaza, complètement rasé par des tirs israéliens. 

Wallace Elie

PHOTO : Bashar TALEB/AFP

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici