Dans un rapport du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), il est confirmé que les forces de sécurité, bien qu’informées à l’avance de l’attaque des gangs à Kenscoff, n’ont pas agi rapidement. Grâce à ces informations, elles auraient pu éviter ce désastre dans la commune.
Le retard pris par les forces de sécurité le 27 janvier pour répondre aux attaques des gangs, ainsi que les déclarations du Premier ministre et du ministre de la Justice et de la Sécurité publique, indiquant que les autorités avaient reçu des informations sur la préparation de ces attaques plusieurs jours avant qu’elles ne soient menées, soulignent un manque d’alignement entre la direction de la police nationale et le gouvernement, selon le BINUH.
Plusieurs jours avant l’attaque, des informations précisaient qu’entre 75 et 100 individus armés étaient déjà arrivés à Kenscoff et se cachaient sur la colline en face de Belot. Cependant, les autorités policières n’ont pas réagi, et ces hommes armés ont attaqué la commune, semant le deuil et le désespoir.
Présents parmi la population, les membres des gangs ont commis au moins deux viols à Bongard lors de la préparation de l’attaque, entre le 18 et le 25 janvier. L’une des victimes était une mineure de 14 ans qui tentait de quitter la zone après avoir été alertée de la présence des gangs à Kenscoff, précise le rapport.
Ainsi, malgré les mesures prises par les autorités municipales de Kenscoff, notamment un couvre-feu le 25 janvier de 22 h 00 à 5 h 00, et l’obligation pour la population de porter des documents d’identité, le 27 janvier, vers 3 heures du matin, une centaine de membres des gangs de Gran Ravine, Ti Bois et Village de Dieu ont attaqué plusieurs localités de Kenscoff (Belot, Bois Major, Bongard, Carrefour Bête et Furcy).
Les bandits ont également commis divers meurtres et viols sur la population, une situation qui aurait pu être évitée si le Conseil de Sécurité de la Police Nationale (CSPN) avait pris des mesures, compte tenu des informations dont il disposait, pour protéger la population civile de Kenscoff.
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Depuis la fin janvier 2025, Kenscoff lutte toujours, où les forces de l’ordre affrontent les bandits armés qui poursuivent leurs exactions contre la population.
Wallace Elie