L’année 2023 a été marquée par l’enregistrement de 828 séismes sur tout le territoire national, selon le bilan sismique annuel présenté ce mardi par l’Unité Technique de Sismologie (UTS) et le Bureau des Mines et de l’Énergie (BME).
Selon l’UTS et la BME, la répartition mensuelle de ces séismes montre une inégalité marquée avec une moyenne de 69 séismes par mois, avec un taux plus élevé en janvier et février. Et, les magnitudes de ces 828 séismes varient de 0.6 à 5,5, les qualifiant de séismes ultra minimes à modérés.
En plus, les magnitudes inférieures ou égales à 3 sont au nombre de 729 et représentent 88% des séismes tandis que les magnitudes de 3.1 à 5.5 comptent pour 12%. La plus grande magnitude enregistrée de 5.5 était survenue en février à l’ouest de Môle Saint Nicolas et en juin entre les villes d’Abricot et de Jérémie.
Toujours selon l’UTS et le BME, 408 séismes ont été enregistrés en mer, avec une concentration au nord de Jérémie et à l’ouest de la presqu’île du Nord-Ouest. “ Les séismes survenus en mer sont susceptibles de provoquer des tsunamis lorsque les conditions sont réunies : magnitude supérieure à 6,5, profondeur inférieure à 50 km, failles en mer ”, rappellent les responsables.
En raison de sa position sur la plaque caraïbe, la République d’Haïti est exposée au risque de séismes majeurs, éventuellement accompagnés de tsunamis, surtout si l’épicentre est proche des côtes haïtiennes, notamment dans les zones d’Oriente (Cuba), de Kingston (Jamaïque), de la côte Nord de la République dominicaine, ou de la frontière reliant les deux pays. Le Bureau des Mines et de l’Énergie (BME) souligne également la possibilité d’être impacté par des tsunamis lointains, originaires de l’arc antillais ou même de l’Europe.
Synda DOLCE