Un vent d’espoir après quarante ans de recherche. Moderna a annoncé, ce jeudi 27 janvier, être entré dans une première phase d’essais cliniques pour son vaccin à ARN messager visant à neutraliser le VIH. Les premières doses ont été injectées à des volontaires.
À cet effet, l’entreprise américaine de biotechnologie, accompagnée par l’organisation International AIDS Vaccine Initiative, a indiqué que les essais seront menés sur le territoire des Etats-Unis sur 56 adultes en bonne santé et séronégatifs.
Une nouvelle qui rappelle également le coup d’accélérateur que la technologie de vaccin à ARN messager a pu donner au secteur de la santé, notamment contre le Covid-19.
Dans les faits, Moderna aurait conçu un vaccin capable de stimuler la production d’anticorps (les bnAb) dont il est établi qu’ils peuvent s’attaquer aux nombreux variants du VIH, le virus responsable de la maladie du Sida. Selon les chercheurs, ce vaccin permettrait « d’éduquer les lymphocytes B, qui font partie de notre système immunitaire, à produire ces anticorps ».
Détails
Ce candidat vaccin expérimental se résume, pour l’heure, à l’injection d’un immunogène identifié par les laboratoires. Cette substance serait capable de provoquer une première réponse immunitaire. Parallèlement, un immunogène de rappel sera injecté par la suite, est-il détaillé.
La nouvelle réconfortante est que l’immunogène identifié avait déjà démontré l’an passé une réponse immunitaire positive contre le VIH et ses variants. Mais, il n’avait pas été apporté via la technologie à ARN Messager. “ Compte tenu de la rapidité avec laquelle les vaccins à ARN messager peuvent être produits, cette plate-forme offre une approche plus souple et réactive pour les tests et la conception d’un vaccin ”, a précisé Moderna dans un communiqué. Les phases d’essais devraient durer jusqu’en 2023.
Les recherches
“D’autres immunogènes seront nécessaires pour guider le système immunitaire sur (la bonne) voie, mais cette combinaison d’une stimulation et d’un rappel pourrait être le premier élément clé d’un schéma vaccinal possible contre le VIH ”, a estimé auprès des médias David Diemert, responsable scientifique de l’essai à l’université George Washington.
Parallèlement à la recherche portant sur un vaccin, d’autres travaux s’attèlent à un traitement efficace et moins contraignant que ceux proposés actuellement.
Le Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise (SIDA) est transmissible par voie sexuelle, par voie sanguine et de la mère à l’enfant. Cette maladie est considérée comme l’une des plus graves des deux dernières décennies.