La délégation de la CARICOM, présente en Haïti, est sur le point de connaître un cuisant échec dans sa démarche visant à trouver un consensus politique pour une sortie de crise. Le Premier ministre de Saint-Vincent et les Grenadines, Ralph Gonsalves, a déclaré à l’agence de presse espagnole EFE, relayé par le journal Diario Libre, que la communauté des Caraïbes (CARICOM) est “déçue” par l’inaction du Premier ministre d’Haïti, Ariel Henry, pour former une coalition gouvernementale plus large et mettre en œuvre des mesures visant à résoudre la situation sociopolitique du pays.
Après avoir rencontré séparément les deux blocs politiques, à savoir Ariel Henry et ses alliés ainsi que les signataires de la Déclaration de Kingston, la délégation avait fixé une table ronde pour le jeudi 7 septembre afin de trouver un consensus plus large. Cependant, Ariel Henry, Premier ministre d’Haïti, brillait par son absence à cette rencontre, ce qui a entraîné le report de la réunion au 9 septembre.
Bien qu’acceptant de rencontrer la délégation et les autres structures le samedi 9 septembre, le Premier ministre n’a pas pu trouver un accord avec ses opposants. Chaque groupe est reparti avec sa propre proposition sans parvenir à un compromis pour résoudre la crise. Tandis qu’Ariel Henry et ses alliés optent pour un exécutif bicéphale et acceptent d’élargir le Haut Conseil de la Transition, les signataires de la Déclaration de Kingston plaident en faveur d’un exécutif bicéphale avec la mise en place d’un conseil présidentiel de la Transition.
Selon les informations dont dispose notre rédaction, une nouvelle rencontre est prévue pour le 12 septembre prochain où les protagonistes rencontrés par la délégation seront réunis autour de la même table de discussion, dans l’espoir de parvenir à un accord.
Présente en Haïti depuis le 4 septembre dernier, la délégation de la CARICOM (Communauté des Caraïbes) n’arrive toujours pas à amener les acteurs politiques à signer un document sur la résolution de la crise. Cette ènième tentative fait suite à la dernière rencontre tenue en Jamaïque en juin dernier.
Alors que le pays est en proie à une crise socio-politique et sécuritaire, les acteurs politiques semblent ne pas vouloir trouver de solution à cette situation.