En un mois, près de 100 000 personnes ont quitté Port-au-Prince, constate l’OIM

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Dans un rapport publié ce vendredi 12 avril, l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) révèle qu’en seulement un mois, près de 100 000 personnes ont fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince pour échapper à la terreur des gangs. Ces citoyens, délaissés décident de se réfugier dans les provinces, en prenant le risque de traverser les « territoires perdus ».

Afin de suivre les mouvements des personnes en fuite vers les provinces et informer les stratégies de réponse adéquates, l’OIM dit avoir lancé des collectes de données au niveau de plusieurs stations de bus les plus utilisées dans la capitale.

Et, en un mois de mise en œuvre de cette activité (depuis le 08 mars), il a été permis d’observer les mouvements de près de 100 000, soit 94 821, personnes quittant la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

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Le Grand Sud

Ces personnes ont en majorité (58 %) pris des moyens de transport se dirigeant vers les départements du Grand Sud (Grande’Anse, Sud, Nippes et Sud-Est), note l’organisation.

Et, la moitié de flux se sont dirigés vers 3 communes de destination principale : Jérémie (dans la Grande’Anse), Les Cayes (Sud) et Léogâne (Ouest), mentionne ledit rapport.

Le Grand Sud n’est pas à son premier lot de réfugiés. Selon les données disponibles, avant l’escalade de la violence lancée par les gangs armés depuis le 29 février 2024, cette région du pays avait déjà accueilli plus 116 000 personnes fuyant en grande partie la zone métropolitaine de Port-au-Prince durant des mois passés.

La course sans fin

Ces provinces comme la capitale du pays font face à des insuffisances en thème d’infrastructures essentielles et de ressources permettant de gérer ces flux de déplacements massifs venant de la capitale.


En plus, l’OIM souligne qu’au début du mois de mars, lorsque la situation sécuritaire s’est empirée, ce sont les personnes qui étaient déjà déplacées internes (PDIs) qui ont été les premières à commencer à quitter la capitale. Puis, au fil du temps, les personnes qui n’étaient pas de PDIs deviennent de plus en plus nombreuses à quitter la capitale à leur tour.


En effet, au 10 mars, 86 % des personnes quittant la capitale étaient déjà des déplacés internes. Et, un mois plus tard, ce pourcentage a baissé à 60 % alors que près de 40 % de gens fuyant la terreur des gangs sont des personnes qui n’avaient jamais fui leur résidence et qui décident juste de la quitter et de chercher refuge en provinces.

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