Plus de 200 personnes assassinées en Haïti en 3 mois

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Haïti fait face à une recrudescence sans pareille des actes de violence depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021. Pour seulement les trois (3) premiers mois de l’année 2024, soit de janvier à mars, au moins 208 personnes ont été assassinées dans le pays, révèle un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains.

Durant cette période, le RNDDH dénombre au moins deux-cent-huit (208) personnes assassinées, dont treize (13) policiers, par des bandits armés, notant que cinquante-cinq (55) de ces victimes ont été découvertes par des riverains.

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Parmi les cas marquants, le 6 janvier 2024, sept (7) passagers à bord d’un voilier près du Village Alpha, entre Mariani et Gressier, ont été tués par des hommes armés opérant à Mariani, selon les enquêteurs de l’organisme de défense des droits humains.

Le 7 janvier 2024, neuf (9) cadavres partiellement calcinés ont été retrouvés sur un site de décharge à la Rue Pierre Anselme, Delmas 19. Parmi eux, celui de Remy BRUNEL a été identifié par sa conjointe, peut-on lire dans ledit rapport.

Tandis qu’à Port-au-Prince, le 1er février 2024, six (6) cadavres ont été découverts tôt dans la matinée à la Rue Caroline, zone Christ-Roi, et à la Rue du Centre, au centre-ville.

Toujours dans la capitale haïtienne, le 14 février 2024, plus de cinq (5) personnes ont été assassinées à Portail Léogane par des hommes armés à bord d’une voiture. Parmi les victimes figurait Jonathan JASMIN, dit Diamond Pic, un photographe, a indiqué l’organisation.

Quelques jours plus tard, soit le 18 février 2024, dans l’après-midi, à Morne-à-Cabri, un chauffeur ainsi que neuf (9) personnes ont été tués et huit (8) autres blessées par balles alors qu’elles se trouvaient dans un autobus de transport en commun assurant le trajet Port-au-Prince / Mirebalais.

Les policiers sont très ciblés par les gangs armés. Treize (13) agents de l’ordre ont été tués de janvier à mars 2024, selon le RNDDH, qui qualifie la situation de catastrophique en matière de violence des droits humains pour le premier trimestre de l’année 2024 en Haïti.

Face à ces actes de violence, qui ont fait au moins 158 blessés par balles dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, le RNDDH a formulé des recommandations pour remédier à la situation.

Le RNDDH demande au Conseil de Transition, dès son entrée en fonction, d’opérer des changements dans la chaîne de sécurité en Haïti. L’organisation recommande également le limogeage du directeur général de la PNH, Frantz Elbé, pour incompétence.

Wilder Sylvain

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