En dépit des changements dans les hautes sphères de l’Etat, les bandits armés poursuivent leurs actes criminels en Haïti. Au cours d’une semaine, les malfrats ont assassiné environ une trentaine de personnes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Cette nouvelle escalade de violence a fait surface dans un contexte où les gangs et le chef du gouvernement Garry Conille parlent de “dialogue” comme moyen pour ramener la paix dans le pays.
Au sud de Port-au-Prince, soit dans la commune de Gressier, des individus armés revenant de « Gran Ravin » ont assassiné 25 personnes dans la nuit du dimanche 30 juin à lundi 1er juillet, selon l’agent exécutif intérimaire de cette ville, Jean Vladimir Bertrand.
En plus, au cours de leur passage, les malfrats ont incendié plusieurs maisons et démoli partiellement le commissariat de la ville, chassant de chez eux les habitants de Gressier qui, pour la plupart, se sont réfugiés dans plusieurs villes du Grand Sud.
Dans la soirée du jeudi 4 juillet 2024, des hommes circulant à moto ont assassiné deux (2) personnes à Pétion-Ville. Réginald Reimbel et Jonas Civil sont les deux victimes de cette attaque menée par des individus armés. Concernant ce double meurtre, la police n’a communiqué aucune information.
Au cours de la même soirée du jeudi 4 juillet 2024, au moins 3 personnes, dont 2 inspecteurs de police, ont été assassinées au niveau d’Arcachon 32, commune de Carrefour. Le Syndicat National des Policiers Haïtiens ( SYNAPOHA), qui a confirmé la nouvelle, révèle que les bandits ont emporté les cadavres des policiers.
Les actes de violence continuent d’être perpétrés dans le pays malgré la présence d’un nouveau chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) et des policiers kenyans, sans oublier les changements effectués au sein du haut commandement de l’institution policière.
Soulignons qu’environ 600 000 personnes ont quitté leurs maisons à cause de ces actes de violence, selon les chiffres de l’OIM.
La population espère un aller mieux de la part des nouveaux dirigeants alors que la situation reste tendue dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince avec plus de 80 % de la capitale haïtienne contrôlé par des bandes criminelles qui ne cessent de multiplier leurs exactions.