Le Conseil Présidentiel de Transition veut aborder le problème d’insécurité sévissant en Haïti d’une autre façon. La présidence a instruit le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé de recueillir et d’examiner toutes les personnes sanctionnées par le Canada, les États-Unis et les Nations unies pour leur rôle présumé dans la déstabilisation d’Haïti, informe le président du CPT, Leslie Voltaire.
Le représentant de Fanmi Lavalas au sein de cette structure présidentielle, dans un message publié sur son compte X le lundi 10 février 2025, promet d’aborder le problème avec du sérieux. “Le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour enquêter et engager des poursuites”, avance-t-il.
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M. Voltaire compte sur la justice haïtienne, une justice décriée et impliquée dans plusieurs scandales, pour entamer des poursuites contre les fossoyeurs de la nation haïtienne. Il précise, dans son message, que l’État agira avec fermeté pour traduire en justice ceux qui sapent la sécurité et la stabilité d’Haïti.
Cette annonce survient moins d’un mois après que le président Leslie Voltaire a accusé l’ancien président haïtien, Michel Martelly, sanctionné par les États-Unis et les Nations unies, d’avoir légalisé les gangs en Haïti durant son administration (2011-2016).
Le président Leslie Voltaire invite la population à rester vigilante face à toute tentative de manipulation et de déstabilisation. “Ne tombez pas dans le piège des gangs et de ceux qui servent leurs intérêts !” exhorte-t-il.
Entre 2022 et 2024, plusieurs personnalités des secteurs économique et politique en Haïti ont été sanctionnées par les États-Unis, le Canada, les Nations unies, entre autres, pour leur présumée implication dans des activités criminelles en Haïti, notamment le trafic de drogue et le financement des gangs armés. Parmi les sanctionnés, seul l’ancien sénateur de Petite-Rivière de l’Artibonite, Prophane Victor, a été arrêté.
Wilder Sylvain