Selon une étude menée par des chercheurs de l’Imperial College de Londres, le changement climatique serait à l’origine des deux tiers des décès liés à la chaleur estivale en Europe. Ces morts, estimées à 16 500 sur un total de 24 400 recensées dans 854 villes, seraient directement imputables au réchauffement climatique causé par l’activité humaine.
L’étude, relayée par ConsoGlobe, révèle que les personnes âgées sont les plus vulnérables : les plus de 65 ans représentent 85 % des décès, et les plus de 85 ans, 41 %. Pourtant, la chaleur est rarement mentionnée comme cause officielle sur les certificats de décès.
Les chercheurs estiment que, sans le changement climatique, les températures moyennes dans ces villes auraient été inférieures de 2,2 °C. À Paris, cela représenterait environ 400 morts entre juin et août.
Ces chiffres ne concernent qu’un tiers de la population européenne, ce qui laisse entrevoir un impact encore plus large à l’échelle du continent.
Enfin, l’étude souligne qu’avec une hausse possible de 2,7 °C des températures mondiales d’ici 2100, les grandes villes, piégées par la chaleur en raison de leur urbanisation, deviendront de plus en plus vulnérables.
Avec 70 % des Européens vivant déjà en milieu urbain, et plus de 80 % attendus d’ici 2050, la combinaison du réchauffement climatique, du vieillissement démographique et de l’urbanisation pourrait aggraver considérablement la mortalité liée aux vagues de chaleur.
