À Port-de-Paix, plusieurs dizaines de pêcheurs d’anguilles ont manifesté pour dénoncer l’accaparement du secteur par certaines personnalités influentes du . Ils réclament une augmentation significative du prix d’achat des anguilles, menaçant de bloquer les activités si leurs revendications ne sont pas entendues.
Les protestataires pointent du doigt des figures comme Moïse Jean-Charles, leader de Pitit Dessalines, qu’ils jugent responsables de la mauvaise gestion du secteur. « On passe des heures à pêcher l’anguille, mais on ne reçoit presque rien en retour. Pour 10 grammes, on ne perçoit que 1 000 gourdes. C’est inacceptable ! » a dénoncé l’un d’eux.
Les pêcheurs exigent désormais entre 5 000 et 7 500 gourdes pour 10 grammes d’anguilles. Ils accusent également Betty Lami, Edgard et Antony Monli et Fritz Richardson, et leur demandent de revoir les prix d’achat s’ils veulent éviter la paralysie du secteur.
Pour rappel, en Haïti, la pêche à l’anguille se pratique dans les zones côtières, principalement pour l’exportation. Ce poisson très recherché en Asie, notamment sous forme de civelle, est surnommé « la cocaïne de la mer » en raison de sa forte valeur marchande.
Le kilo d’anguilles peut être acheté localement jusqu’à 2 500 dollars américains et revendu à l’international jusqu’à 3 500 dollars. Selon Le Figaro, il peut même dépasser 5 000 euros le kilo en Asie, faisant de l’anguille un produit central dans un trafic mondial lucratif.