Un groupe d’immigrants et de citoyens américains a intenté, le lundi 3 mars 2025, une action en justice contre l’administration Trump afin de rétablir la libération conditionnelle humanitaire. Ce programme permettait à des milliers de migrants originaires d’Ukraine, d’Afghanistan, de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela d’entrer légalement aux États-Unis.
Selon l’Associated Press (AP), les plaignants incluent huit immigrants qui étaient entrés légalement aux États-Unis avant que l’administration Trump ne décide de mettre fin à ce qu’elle considérait comme un « large abus » de la libération conditionnelle humanitaire.
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Bien qu’ils puissent attendre l’expiration de leur statut de libération conditionnelle, l’administration a cessé de traiter leurs demandes d’asile, de visa et d’autres procédures pouvant leur permettre de rester plus longtemps sur le territoire américain.
La plainte, déposée devant un tribunal fédéral du Massachusetts, vise à rétablir les programmes de libération conditionnelle instaurés depuis 1952. Ces dispositifs, utilisés aussi bien par des présidents républicains que démocrates, permettaient d’accueillir des personnes ne pouvant pas emprunter les voies d’immigration classiques en raison de l’urgence de leur situation ou de l’absence de relations diplomatiques entre leur pays d’origine et les États-Unis.
Si la majorité des républicains soutiennent la décision de Trump, certains élus, comme la représentante de Floride Maria Salazar, se sont positionnés en faveur des immigrés. Elle s’est ainsi jointe à 200 démocrates pour défendre un projet de loi visant à accorder la résidence permanente aux bénéficiaires du programme.
Toutefois, l’administration Trump n’a pas encore répondu officiellement à cette plainte concernant la suppression des programmes de libération conditionnelle humanitaire, qui ont permis à 875 000 personnes d’obtenir une protection temporaire ces dernières années. Cette bataille juridique pourrait s’avérer cruciale pour des milliers de familles.
Mith-Love JOACHIM
PHOTO : REUTERS / CARLOS BARRIA