Un mois de gouvernance de Laurent Saint-Syr, le CPT marche d’échec en échec

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Devenu le quatrième et dernier président du Conseil présidentiel de transition, Laurent Saint-Syr ne trouve pas encore la meilleure formule pour sauver cette transition un mois après son installation. L’homme qui, dans son discours de circonstance, promettait de travailler pour apporter des solutions rapides, tarde encore à apporter des résultats concrets.

C’est un Laurent Saint-Syr timide, visiblement incapable, qui « dirige » la dernière ligne droite de la transition politique en Haïti. Celui qui représente le secteur privé des affaires au sein de cette structure présidentielle suit la même voie que ses prédécesseurs : échec total. Durant ses 30 premiers jours au pouvoir, il n’a dirigé qu’un conseil des ministres où il a nommé un nouveau directeur général de la police haïtienne.

Le CPT devrait remettre le pouvoir à des dirigeants élus le 7 février 2026. Pour ce faire, il doit d’abord résoudre le problème de la sécurité pour ensuite organiser des élections générales dans le pays. Un objectif compromis compte tenu de la situation sécuritaire actuelle de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et du département de l’Artibonite. Ces deux régions du pays, qui concentrent plus de 50 % de la population, font face à des vagues de violence des gangs.

Ancien membre du Haut Conseil de Transition (HCT), structure mort-née mise en place par l’ancien Premier ministre Ariel Henry, monsieur Saint-Syr ne compte pas à son actif un bilan positif en matière de gouvernance publique. Maintenant, il ne lui reste que quatre mois, comme tous ses collègues. Mais l’espoir qu’il portait le 7 août dernier lors de son discours se perd progressivement sous le poids du temps.

Les gangs contrôlent encore plus de 80 % de la capitale haïtienne en dépit du changement opéré au niveau de la Direction générale de la Police haïtienne. De Edgard Leblanc Fils en passant par Leslie Voltaire, Fritz Alphonse Jean jusqu’à Laurent Saint-Syr, aucun de ces coordonnateurs n’a su changer le panorama de la crise. Le CPT marche d’échec en échec.

Crédit photo : REUTERS/Fildor Pq Egeder


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