Reconnu coupable d’avoir tenté de renverser le président Lula après sa défaite aux élections de 2022, l’ex-président Jair Bolsonaro a été condamné ce jeudi à 27 ans et 3 mois de prison par la première chambre de la Cour suprême du Brésil.
L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a été reconnu coupable d’avoir tenté un coup d’État pour rester au pouvoir après sa défaite à l’élection présidentielle de 2022 contre Luiz Inácio Lula da Silva.
Selon l’agence de presse espagnole EFE, sur les cinq juges de la Cour suprême, quatre ont voté en faveur de la condamnation, un seul ayant voté pour l’acquittement. Le dernier à voter, le juge Cristiano Zanin, ancien avocat de l’actuel président Lula, a estimé que l’ancien chef d’État avait participé à une « organisation criminelle armée ».
Le juge Alexandre de Moraes, rapporteur du procès, a ouvert le vote en déclarant que le Brésil avait « failli redevenir une dictature ».
De son côté, le juge Luiz Fux, seul à avoir voté pour l’acquittement, a dénoncé le manque de preuves et a estimé que le complot n’avait jamais dépassé le stade « préparatoire ».
Bolsonaro a été jugé aux côtés de sept anciens collaborateurs, dont plusieurs ex-ministres et généraux, également accusés d’avoir participé au complot.
Réaction des alliés de Bolsonaro
Après l’annonce de la sentence contre son allié Bolsonaro, Trump s’est déclaré « surpris ». Le secrétaire d’État, Marco Rubio, a qualifié le verdict de persécution politique.
« Les persécutions politiques perpétrées par Alexandre de Moraes, un homme condamné pour violation des droits de l’homme, se poursuivent, alors que lui et d’autres membres de la Cour suprême du Brésil ont injustement décidé d’emprisonner l’ancien président Jair Bolsonaro », a-t-il posté sur son compte X, ajoutant que les États-Unis réagiront en conséquence à cette chasse aux sorcières.
À noter qu’avant la sentence, le président américain, Donald Trump, avait imposé une surtaxe de 50 % sur une partie importante des exportations brésiliennes, tout en annulant les visas de plusieurs juges de la Cour suprême et en imposant des sanctions financières à l’un d’entre eux, Alexandre de Moraes.
Comme le rapporte EFE, six des huit condamnés dans le cadre de cette affaire sont des militaires. Bolsonaro, capitaine à la retraite de l’armée et assigné à résidence depuis août dernier, a été condamné à 27 ans et 3 mois de prison en régime fermé. Ainsi qu’Almir Garnier, un ancien commandant de la marine. Sur la liste figurent aussi trois généraux de réserve, notamment Augusto Heleno, Paulo Sérgio Nogueira et Walter Braga Netto. Les quatre ont été condamnés à des peines de 19 à 26 ans de prison.
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