Les autorités communales ont organisé ce samedi les funérailles de 18 des 27 personnes décédées lors du passage de l’ouragan Melissa. La cérémonie s’est tenue sur la place d’armes de Petit-Goâve en présence de plusieurs personnalités de la cité soulouquoise.
Sous un soleil de plomb, 18 cercueils sont installés. Familles, amis des victimes et curieux font du va-et-vient en attendant l’arrivée des prélats pour le dernier adieu. En ce samedi après-midi, la place d’Armes de la commune est noire de monde, la plupart vêtus de noir et de blanc.
1 h 30. Le dernier cercueil fait son entrée. Tout est en place pour la cérémonie. Entre-temps, la foule continue de grossir. Et les âmes attendent l’arrivée des autorités religieuses. Dans la foulée, des pleurs fendent la place. Certains murmurent leur souffrance.
2 h PM. « Granmèt la avèk nou tout », lance le père Boniface Alexandre pour ouvrir la cérémonie. Les autorités communales, bien endimanchées, sont présentes pour cet événement triste. « C’est un moment de réconciliation. Certes, nous nous sommes réunis sur la place d’Armes pour saluer le départ de ces personnes, mais ici est un espace de réconciliation entre tous les fils de la commune », a lâché la mairesse principale de Petit-Goâve.
Le coordonnateur du conseil d’administration de la section communale de la 12ᵉ section, Nossalito Soliman, appelle à une action urgente de la part des autorités centrales concernant la rivière La Digue. Il plaide pour la relocalisation des victimes. « J’ai adressé une correspondance à la mairie de Petit-Goâve afin qu’elle identifie un domaine de l’État pour la relocalisation des victimes », informe-t-il.
Dans la soirée du 29 octobre, la rivière La Digue, quittant son lit à la suite de fortes pluies provoquées par le passage de l’ouragan Melissa, s’est déversée sur des habitants de la commune. 27 personnes ont perdu la vie et plusieurs autres sont portées disparues.
La cérémonie, qui s’est déroulée en présence de plusieurs centaines de personnes, a été privée de la présence du pouvoir exécutif. Une situation illustrant une fois de plus le mépris des autorités haïtiennes envers le peuple haïtien.
Photo : Wilder Sylvain/Passion Info Plus
