L’ancien sénateur John Joël Joseph a plaidé coupable ce mardi devant un tribunal fédéral de Miami dans l’assassinat de Jovenel Moïse. Motivé par le désir de devenir Premier ministre dans le gouvernement succédant le président déchu, ce dernier a avoué avoir comploté le crime avec d’autres personnes en Haïti et dans le sud de la Floride, y compris assister à une réunion clé avec des commandos colombiens le 6 juillet 2021.
Extradé de la Jamaïque vers les Etats-Unis, depuis un an, l’ancien sénateur de l’Ouest a déclaré aux agents du FBI qu’il avait rencontré des co-conspirateurs juste avant qu’ils “embarquent dans la mission pour tuer le président Jovenel Moïse”, selon les dossiers du tribunal, rapporte Miami Herald.
L’homme politique de 52 ans a également admis qu’il avait aidé à obtenir des véhicules et qu’il avait essayé d’obtenir des armes à feu pour l’opération des co-conspirateurs. Son principal objectif était de devenir le Premier ministre sous le successeur du président Jovenel Moïse à la suite de son assassinat, révèle Miami Herald, selon un affidavit criminel.
Il a, dans son accord de plaidoyer, plaidé coupable d’avoir conspiré pour fournir un soutien matériel pour tuer Jovenel Moïse, de fournir ce soutien et de conspirer pour tuer ou enlever une personne en dehors des États-Unis.
John Joël Joseph, détenu aux Etats-Unis depuis mai 2022, avait loué cinq (5) véhicules pour la mission un mois avant l’exécution du président, retrace Miami Herald, se référant au rapport de la DCPJ sur cette affaire.
L’ancien représentant du département de l’Ouest au Sénat de 2009 à 2015 a également assisté à des réunions dans le sud de la Floride et en Haïti avec des suspects clés et a essayé d’acquérir des armes et des munitions pour eux, selon un affidavit criminel et d’autres dossiers judiciaires, révélant qu’il a été un interlocuteur entre les différents groupes. En plus, le soir du meurtre, il était en communication avec plusieurs principaux suspects.
Pour rappel, il est le troisième accusé à avoir plaidé coupable devant la justice américaine dans le cadre de cette affaire, après le soldat colombien Germán Alejandro Rivera Garcia, alias “Colonel Mike” et l’homme d’affaires Rodolphe Jaar.