Les responsables de l’Initiative des Patriotes du Marien (IPAM) ont organisé, le mercredi 10 août, une assemblée extraordinaire à Sainte Suzanne, dans le Nord-Est du pays. Ce rassemblement, réalisé en présence du président élu de l’Accord de Montana, a accouché une résolution de sortie de crise.
« Batay kont dominasyon ak eksklizyon pou rive tabli yon sosyete san fòs kote » est le thème qui a été retenu pour le déroulement de l’événement. Les responsables de l’IPAM ont rendu cette assemblée générale assez significative en adoptant une nouvelle résolution qui vise à solutionner la crise actuelle en Haïti.
Ladite résolution est constituée de sept (7) articles :
- le renouvellement de l’engagement de l’IPAM de continuer à rencontrer tous les autres secteurs afin de faciliter la mise en place d’une transition « Koupe Fache» ;
- la mise sur pied d’un gouvernement où son leitmotiv est la réalisation du procès des différents massacres durant les dix (10) dernières années en Haïti ;
- la reprise des mobilisations à partir du 21 août au niveau de toute la région du grand Nord ;
- l’installation d’un gouvernement bicéphale, selon l’esprit de la constitution de 1987 ;
- la mise en place des brigades de surveillance ;
- exiger aux responsables des banques de payer en dollars les transferts venus de l’étranger ;
- contraindre les propriétaires des pompes à essence de surseoir sur leur mauvaise pratique de marché noir des produits pétroliers.
L’économiste Fritz Alphonse Jean, fier du déroulement de l’assemblée, considère tout cela comme un signe d’encouragement devant l’inciter à continuer sa lutte qui vise à changer les conditions de vie de la population haïtienne.
“ Je suis fier de la tenue de cette assemblée. C’est l’occasion pour moi de vous rappeler qu’il est important de continuer sur cette même lancée en vue de reconquérir notre dignité de peuple ”, a déclaré le président élu de l’Accord de Montana, membre fondateur de l’IPAM, tout en affirmant que la seule façon d’y arriver, c’est par la « prise de pouvoir ».
L’ancien gouverneur de la banque centrale n’a pas raté l’occasion pour affirmer que le consensus reste l’ultime voie à parcourir pour arriver à une solution globale des problèmes du pays, surtout ceux de politiques et économiques.