L’affaire de l’ancien président Jovenel Moïse a rebondi et a fait la une des journaux haïtiens notamment en ce début de semaine. Ce, après que lu juge d’instruction Walther Wesser Voltaire chargé de ce dossier a rendu son ordonnance. Cependant, les avocats de l’ex-Première Dame Martine Moïse ont écrit au Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Edler Guillaume, le 19 février 2024, contestant la validité de ce document en le qualifiant de non authentique.
Selon le cabinet d’avocats Expertus Firme, cette ordonnance manque des éléments essentiels de légalité et d’authenticité, à savoir la signature du juge instructeur et le sceau de son cabinet. Ils attendent que toute décision importante leur soit transmise conformément aux procédures établies.
Les avocats soulignent que si cette copie d’ordonnance non authentifiée n’est pas une contrefaçon, la chronologie des événements soulève des interrogations légitimes sur la conduite du procès. Ils s’interrogent sur la mise en circulation sur les réseaux sociaux d’une œuvre d’une telle importance avant même sa version officielle.
Aussi, ils ont souligné que le mandat du juge instructeur Voltaire avait déjà pris fin avant qu’il rende cette ordonnance qui est, selon eux, “dépourvue de toute authentification”. “Cette incohérence temporelle justifie des doutes raisonnables quant à l’intégrité du processus judiciaire et suscite des inquiétudes quant à la validité de ces événements”, ont-ils ajouté
La partie plaignante a indiqué qu’il est impératif qu’une gerbe de lumière soit projetée sur cette situation paradoxale afin de tenter de préserver l’intégrité du système judiciaire et de garantir le respect des droits fondamentaux de toutes les parties impliquées dans cette affaire.