Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré ce week-end devant le Parlement qu’il était ouvert à la reprise du dialogue avec le président américain Donald Trump, mais uniquement si Washington renonçait à exiger la “dénucléarisation”.
Dans son discours, le leader suprême nord-coréen a réaffirmé que le contact avec Washington restait une possibilité. « Je garde personnellement de bons souvenirs de l’actuel président américain, Donald Trump », a-t-il affirmé.
Il a toutefois clairement indiqué que toute reprise des pourparlers dépendrait d’un changement de position des États-Unis : « Si les États-Unis abandonnent leur obsession délirante pour la dénucléarisation et souhaitent véritablement coexister pacifiquement avec nous, alors il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas nous asseoir en face d’eux. »
Selon Les Echos, le dirigeant nord-coréen a défendu la poursuite du programme nucléaire, le présentant comme une garantie de la survie du régime face aux pressions extérieures. « Le monde sait déjà très bien ce que font les États-Unis après avoir contraint un pays à renoncer à ses armes nucléaires et à se désarmer », a-t-il ajouté, faisant implicitement référence au sort de Mouammar Kadhafi.
Ces déclarations interviennent à quelques semaines du sommet de L’APEC, où Donald Trump doit se rendre en Corée du Sud. Cette succession d’événements, poursuit Les Échos, pourrait ouvrir la voie à une rencontre surprise entre les deux dirigeants, six ans après leur dernière rencontre.
C’est au sommet tenu en juin 2018 à Singapour que ces deux dirigeants se sont rencontrés pour la première fois. Ensuite, ils se sont serré la main à Hanoï au Vietnam en février 2019, puis une dernière fois sur la frontière entre les deux Corées en juin 2019.
Photo d’illustration © BRENDAN SMIALOWSKI / AFP
