Deux mois à la tête du CPT, Laurent Saint-Cyr brûle des jours sans résultat

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Il s’appelle Laurent Saint-Cyr. Ce dernier, président du Conseil Présidentiel de Transition en Haïti, se trouve face à de grandes responsabilités aujourd’hui. Rétablir la sécurité, organiser le référendum et les élections. Mangée par le temps, une mission, en toute évidence, qu’il ne pourra pas réaliser.

Ce 7 octobre marque ses deux mois à la tête du conseil présidentiel de transition. S’il faut présenter un bilan de sa présidence, on n’a qu’à retenir le remplacement du directeur général de la Police nationale d’Haïti, Rameau Normil, et la nomination des directeurs généraux de plusieurs institutions autonomes et ses voyages à l’étranger pour des résultats indescriptibles.

Il lui reste désormais trois mois pour diriger le CPT et le pays tout entier. Devant la lourde mission qu’il devrait accomplir dans cette période, l’échec paraît une évidence. Laurent Saint-Cyr reste un président affable, incapable même de donner une garantie de sécurité pour la suite du processus. Son passage aura été le plus catastrophique à la tête du conseil.

Deux mois depuis que Laurent Saint-Cyr, représentant du secteur privé des affaires à cette structure présidentielle, a prononcé son discours montrant l’urgence d’agir. « L’heure n’est pas aux beaux discours, mais à l’action », disait-il lors de sa prise de fonction le 7 août dernier. Deux mois plus tard, c’est un président fantôme, privé de beaux discours et d’actions concrètes pour accomplir sa mission.

Laurent Saint-Cyr ne fait pas mieux que ses prédécesseurs. En faisant son discours le 7 août dernier, on pourrait penser que quelque chose allait changer au cœur de sa présidence. Mais l’inaction et l’inefficacité de M. Saint-Cyr ne font qu’exposer l’échec de toute sa structure présidentielle qui avait promis de redresser la barque du pays.

Mis en place au terme d’un accord politique et sous la dictée de la CARICOM, le conseil présidentiel de transition ne fait que répéter les mêmes démagogies en matière de gouvernance. Entre scandales de corruption et de fausses promesses, le CPT est une structure mort-née. Le 7 février 2026, Laurent Saint-Cyr et ses pairs doivent passer le pouvoir à des dirigeants élus. Une mission impossible pour le moment.

Photo : Clarens Siffroy/AFP Via Getty Images

Wilder Sylvain


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