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Ouragan Mélissa : le RNDDH critique la passivité de l’État et l’exhorte à agir


Dans un rapport d’enquête publié une semaine après le passage dévastateur de l’ouragan Mélissa en Haïti, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) critique sévèrement la gestion de la catastrophe par les autorités haïtiennes. L’organisation dénonce des mesures jugées insuffisantes et essentiellement symboliques, qui n’ont pas permis d’éviter un lourd bilan humain et matériel.

Profondément attristé, le RNDDH a mené une enquête de terrain, notamment à Petit-Goâve, et à travers ses antennes régionales dans plusieurs départements. À Petit-Goâve, les dégâts sont particulièrement graves. L’organisation a recueilli les témoignages de 17 proches de victimes, mettant en lumière des pertes importantes en vies humaines, bétail et infrastructures, notamment lors de la crue de la rivière La Digue.

Plusieurs survivants ont été blessés ou ont tout perdu. Johnny Cilien, père de quatre enfants, a vu sa maison totalement inondée. Cassandra Attis a survécu en s’agrippant à un véhicule, mais sa grand-mère est décédée. Elle souffre désormais de problèmes de santé et vit chez sa tante, selon le rapport.

La majorité des sinistrés rencontrés par le RNDDH vit aujourd’hui dans des abris ou chez des proches, sans aucune aide étatique. Leur survie dépend exclusivement de la solidarité communautaire. Une délégation du FAES, du PIN et de la DPC s’est rendue sur place pour une évaluation. L’État prévoit d’allouer 250 000 gourdes aux familles des victimes et de financer les funérailles.

Le RNDDH critique vivement l’absence de mesures concrètes en amont, comme le curage des rivières ou le déplacement des populations exposées (notamment à La Digue et à Borne-Soldat). Selon l’organisation, les autorités étaient conscientes des risques, mais n’ont pas agi, se limitant à une communication préventive inefficace.

En conclusion, le RNDDH exhorte l’État à assumer pleinement ses responsabilités. Il recommande une assistance psychologique, médicale et financière pour les victimes, la mise en place de programmes de relèvement inclusifs, un accompagnement durable, ainsi qu’une identification et un déplacement préventif des communautés à risque lors de futures intempéries.

Petit Goâve (Haïti), le 30 octobre 2025, après le passage de l’ouragan Melissa (Image d’illustration). AP – Odelyn Joseph


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