Des milliers de citoyens dominicains ont gagné, hier samedi 6 août 2022, les rues pour se joindre à la « Marche patriotique » avec un manifeste qui appelle de toute urgence « Une solution pour Haïti en Haïti ». Pour le président de l’Institut Duartiano, Wilson Gómez Ramírez, il est urgent de stabiliser Haïti puisque la situation du pays est passée d’un « phénomène migratoire » à « un exode ou une occupation », relate le journal local Listin Diario.
Ces Dominicains, fatigués du flux de migrants haïtiens débarquant chez eux font la liste de leurs revendications aux plus hautes autorités de leur pays : une demande de participation internationale, agilité dans la construction du mur entre la République Dominicaine et Haïti, le respect du code du travail dominicain et l’application de la réglementation en matière d’immigration.
Au cours de cette activité, organisée par l’Institut Duartiano avec le soutien d’un groupe d’entités et de personnalités, le « Manifeste patriotique du 6 août 2022 » a été publié, dans lequel les pétitions susmentionnées et bien d’autres sont rassemblées afin de rechercher « une solution au problème haïtien en Haïti ».
Les citoyens de la République Dominicaine croient qu’on devrait chercher la solution de notre problème chez nous. Selon le président de l’Institut Duartiano, Wilson Gómez Ramírez, il est urgent de stabiliser Haïti, puisqu’il considère qu’elle (Haïti) est passée d’un « phénomène de migration » à « un exode d’invasion et d’occupation ».
Gómez Ramírez, qui était chargé de lire, le manifeste, a demandé : « Une plus grande rapidité, transparence et efficacité dans la construction du mur ou de la clôture physique technologique à la frontière ».
Plus loin, ce dernier a également demandé, au nom des personnes présentes, l’application de 80 % de la main-d’œuvre dominicaine dans les activités économiques du pays, une ordonnance établie dans le Code du travail.
Le troisième point était le respect « rigoureux et équitable » de la réglementation en matière d’immigration, le « rapatriement soutenu » des étrangers en situation, suivi du quatrième qui appelle à l’adoption de toutes les mesures et dispositions pour que selon la réalité exposée précédemment, les forces armées soient amenées en nombre aussi suffisant que les circonstances actuelles l’exigent, au contrôle des frontières pour empêcher le retour des rapatriés et de nouvelles incursions illégales, au prix et avec la rigueur que l’affaire exige, jusqu’aux travaux de construction du mur et des mécanismes technologiques efficaces qui garantissent la supervision sont mis en pratique.
La cinquième propose que “le Ministère de l’Education se conforme à l’article 63, chiffre 13, de la Constitution de la République, qui stipule qu'”afin de former des citoyens conscients de leurs droits et devoirs, dans tous les établissements d’enseignement public et privé, l’enseignement en l’éducation sociale et civique, l’enseignement de la Constitution, des droits et garanties fondamentaux, des valeurs nationales et des principes de coexistence pacifique seront obligatoires.”
D’autres revendications portaient sur le respect de l’article 10, chiffre 2, de la norme suprême qui établit que le régime d’acquisition et de transfert de biens immobiliers dans la zone frontalière sera soumis à des exigences légales spécifiques qui privilégient la propriété des Dominicains et l’intérêt national, l’adoption d’une politique très restrictive, ainsi que l’examen et la surveillance “méticuleux” de l’état civil, le livre des étrangers. En conclusion, ils proposaient “ une grande offensive diplomatique mondiale, y compris un vaste exercice de diplomatie publique et citoyenne, avec des orientations écrites rigoureuses et une unité de critères devant les ambassades, les parlements et les organisations internationales, avec un contenu historique véridique sur les relations dominicaines-haïtiennes et les données socio-économiques, démographiques et facteurs environnementaux qui soutiennent nos revendications légitimes et justes”.
Entre-temps, Haïti la première République noire libre au monde est livrée aux mains des gangs armés. Dans la soirée de samedi, l’actuel directeur de l’EPPLS Yvon Buissereth a été tué et brûlé à l’intérieur de son véhicule de plaque OF-4160 à Laboule 12 par la bande dirigée par le nommé « Ti Makak ».