Le dossier d’Haïti continue de faire bouger les lignes. Aujourd’hui, les citoyens canadiens qui financent les bandes criminelles en Haïti risquent d’être sanctionnés par le gouvernement du Canada.
La ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, a en effet déclaré que l’impunité n’est pas une option. “ Le but de notre régime de sanctions, c’est qu’il soit efficace. Donc si jamais il y a des personnes au Canada qui font partie de ce système de corruption, qui profitent de la violence en Haïti, certainement elles vont être sanctionnées ”, rassure la diplomate, propos relayés par Radio Canada Info.
Entre-temps, la ministre Mélanie Joly ne veut pas s’engager sur la voie de l’intervention militaire pour le moment, ceci dit, selon elle, pas avant d’avoir obtenu le rapport de la mission d’évaluation dépêchée en Haïti la semaine dernière.
Si les Américains exigeaient le gouvernement du Canada à prendre la tête du prochain déploiement militaire sur le sol dessalinien, la ministre estime à ce fait que toute initiative doit obtenir l’assentiment des autorités haïtiennes et la collaboration de la communauté internationale.
Et, face à l’aggravation de la situation sécuritaire, surtout au blocage des terminaux pétroliers par des hommes armés, la chancelière canadienne estime que le temps presse : Le pays est au bord du gouffre et fait face à un désespoir immense. « Alors c’est sûr qu’on a une obligation morale d’agir », soutient-elle.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / ADRIAN WYLD