Ottawa se dit prêt à contribuer à la lutte visant à combattre l’insécurité en Haïti avec un montant de 60 millions de dollars, si les Nations unies adoptent la proposition de l’administration Trump visant à transformer la mission de police en une « force de répression des gangs ».
Le Canada mise sur le plan américain consistant à transformer la MMAS en “une force de répression des gangs”, projet qui doit être approuvé par les Nations unies.
La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, lors d’un évènement qu’elle coorganisait avec son homologue haïtien à l’ONU, a indiqué que cette proposition était essentielle à la réouverture des écoles et à la fin d’une crise alimentaire causée par la violence généralisée et les vols de biens commis par les gangs, rapporte La Presse.
En soutien à ladite mission, les autorités canadiennes se sont engagées à verser 40 millions de dollars si elle est adoptée par l’ONU. Les 20 millions restants sont destinés au renforcement de la sécurité maritime dans les Caraïbes afin de stopper le trafic d’armes et de drogue à destination et en provenance d’Haïti.
À rappeler, le Canada est le deuxième contributeur financier de la force multinationale dirigée par le Kenya avec un financement de 80 millions de dollars.
La ministre Anita Anand estime “que la résolution propose actuellement de quintupler la taille, le financement, le personnel et l’équipement de la mission, leurs besoins seront plus importants que jamais”, ajoutant que “nous devons œuvrer collectivement pour la paix et la sécurité régionales”.
Il n’est un secret pour personne que la mission kényane est portée disparue face à la puissance des gangs. Depuis leur déploiement en juin 2024, les officiers kényans n’ont pas réussi à reprendre contrôle ne serait-ce que d’un seul “territoire perdu”. La coalition criminelle Viv Ansanm et le groupe Gran Grif désignés par les États-Unis comme des organisations terroristes transnationales continuent de tuer, d’incendier et de détruire les bâtiments de police.