Jean Ebens Jerôme dit Bossbens, sous les traits d’un méconnu

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La montée en puissance des nouvelles technologies de communications et d’informations crée d’amples opportunités pour tout et chacun. Et, tout le monde les utilise à leur façon. Découvrons l’homme d’affaires haïtien Bossbens qui vit au Canada depuis plus d’une décennie, restant attaché à son pays.

Jean Ebens Jerôme est né le 28 juin 1982 à Carrefour Segure, une localité de l’Artibonite. Quatrième d’une famille de 7 enfants, il avait débuté ses études classiques dans le département avant d’entrer à Port-au-Prince où il a fréquenté le collège Jean Paul II, sur la route de l’aéroport.

“ J’ai fréquenté également le lycée Alexandre Pétion. J’allais à l’école dans l’après-midi faute de personne pour m’épauler et de moyens financiers. Durant une année académique, je n’avais pas pu m’asseoir même pendant une trentaine de jours “, raconte celui qui a laissé le lycée quelque temps plus tard pour intégrer le « Spring Hill Collège » à Delmas 18 suite au voyage de son père Jean Cius Jerôme.

Bossbens show

Après sa philosophie, Bossbens a fait un court passage à la faculté de droit de Rony Durand. Parallèlement, en 2004, il a commencé par faire des expériences dans les médias. Puis de 2006 à 2009, il a présenté à la télévision nationale d’Haïti un show baptisé « la pluie musique ».

Laissant le pays en 2009, il a lancé Bossbens show depuis Canada en 2011. Toutefois, le projet s’était arrêté après 7 mois faute de moyens économiques. Puis en 2014, il s’est relancé et aujourd’hui ce show couvre le Canada, les Etats-Unis, la France et Haïti.

Jean Ebens Jerôme est le producteur et le monteur de ce show. Bossbens show a plusieurs rubriques présentées par un médecin, un pasteur, un entrepreneur entre autres. “ Bossbens show est le seul show haïtien télévisé au Canada. Depuis mon départ en 2009, je n’ai pas retourné en Haïti suite aux conjonctures du pays “, lâche l’ancien élève du collège Isaac Newton. “ Pour rester au Canada, ce n’est pas de la magie. Je suis juste légal. J’ai tous mes papiers, je voyage souvent. J’ai même effectué plusieurs voyages en République Dominicaine, dommage, Haïti nous laisse à désirer. J’attends que le pays se passe de tous les problèmes pour que je retourne. Je crois que c’est possible et Passion Info Plus apporte déjà ses contributions en ce sens ”, ajoute celui qui a fait des études en animation 3D au collège CDI, depuis le Canada.

Face à la vie

Tout n’a pas été toujours facile pour le natif du département de l’Artibonite. “ L’histoire de ma vie très instructive. C’est pourquoi je dis toujours ‘Jezi pi fò’ et j’ai des slogans comme ‘si yo fè l nou ka fè l tou’. Rien que vous fassiez dans la vie va vous échapper des difficultés. De ce fait, je finis par comprendre tant qu’on rencontre des difficultés, on brille au maximum “, avance l’homme qui se dit généreux.

Toujours dans la lignée de péripéties, celui qui vivait à Village Solidarité s’est tenu de dire aux lectorats de savoir que la personne, qui vous a déclaré inaptes, vous surveille. “ En effet, certaines personnes qui m’ont humilié à une époque font aujourd’hui l’éloge de m’avoir fréquenté en Haïti “, indique-t-il, disant de ne pas considérer les obstacles comme de fardeaux, mais comme de motivations.

L’homme qui dit croire en la jeunesse a profité de notre entretien pour faire un rejet sévère des slogans quotidiens. Pour lui, la jeunesse haïtienne doit viser d’autres modèles avec d’autres discours et slogans. “ Tout le monde sait où est la route de la lumière, mais on préfère l’autre choix. Les paroles et les slogans de la plupart des DJ que les gens ne cessent de répéter ne servent à rien de bénéfique. Malheureusement, la masse aime la facilité “, insiste celui qui est modeste, se gardant de parler déjà de réussite sur tous les plans.

Sur la situation d’Haïti

Bossbens est un homme croyant et spirituel. Dans son show, il commente les faits politiques. Comme Haïtien vivant en terre étrangère depuis plus d’une décennie, on a jugé bon de prendre son opinion sur la situation d’Haïti.

Comme tout le monde, il pense que la situation est grave et inacceptable. “ Malheureusement, on nous utilise pour nous faire au pays l’exploit de nos ancêtres. Le jour où on aura de vrais Haïtiens le pays s’en sortira. Notre éventuelle union peut tout arranger ”, a déclaré celui qui croit au changement.

Jean Ebens Jerôme est le père d’une fille et d’un garçon. Cet homme qui aime la vie et les gens a pour loisirs la cuisine et le game Xboxes. Il a composé son appellation Bossbens de son nom Ebens et du mot Boss.

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