Décrit comme un scrutin sans surprise les élections présidentielles du 7 novembre 2021 au Nicaragua, les États-Unis, l’Union Européenne et l’Espagne ont tranché. Ils rejettent d’un revers de la main les résultats qui ont permis à Daniel Ortega d’être réélu pour une quatrième fois alorsque ses adversaires sont en prison.
L’homme puissant du Nicaragua semble continuer de garder le fauteuil présidentiel pour un quatrième mandat de cinq ans après les élections présidentielles du dimanche 7 novembre 2021. D’après les résultats partiels rendus publics,ce lundi 8 novembre, par le tribunal électoral Daniel Ortega est en tête de la liste avec 75.92% des voix , d’après ce qu’a rapporté L’AFP.
Paradoxalement, le président Ortiga avait exclu les trois principaux partis d’opposition des courses électorales en ayant conduit à l’arrestation de ses sept adversaires.
Par ailleurs ,moins de 48 heures après la publication de ces résultats, le président américain, Joe Biden n’a pas tardé de qualifier ce scrutin de pantomime, ni libre ni juste et certainement pas démocratique. L’Union Européenne de son côté, à travers son haut représentant des affaires étrangères et sécurité, Jhon Bowell pense que ce qui le caractérise, c’est son absence en légitimité.
Daniel Ortega « _a éliminé toute concurrence électorale crédible, privant le peuple du Nicaragua du droit d’élire librement ses représentants_» A-t-il relaté.
Cependant, bien qu’il devance très largement le candidat libéral, Walter Espinoza qui est en deuxième position avec 14.4% des voix, celui-ci est accusé par l’opposition d’être un allié de Daniel Ortega. Néanmoins, d’après RTS Info, seul le taux de participation réel pourrait donner une idée de l’adhésion des Nicaraguayens au “ticket” formé par Daniel Ortega et son épouse Rosario Murillo, vice-présidente depuis 2017. Le tribunal électoral a donné un taux de participation de 65,34%, tandis qu’un observatoire proche de l’opposition, donnait un taux d’abstention de 81,5%.
Pour assurer sa réélection, Daniel n’ a pas hésité à faire la chasse aux opposants. Au moins 39 personnalités politiques, hommes d’affaires, paysans, étudiants et journalistes ont été arrêtés depuis juin.