Assassinat de Moïse: RNDDH dénonce le juge Garry Orelien ayant reçu de fortes sommes en échange d’annulation d’interdictions de départ et des mandats d’amener

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Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) écrit, ce mardi 18 janvier 2022, une lettre aux membres du conseil supérieur de la police judiciaire (CSPJ) pour les suggérer d’ouvrir une enquête à l’endroit du magistrat Garry Orelien qui mène l’instruction relative à l’assassinat du président Jovenel Moïse.

Le juge est accusé de recevoir de pot de vin de la part des personnes faisant objet de mandat d’amener et d’interdiction de départ afin de tout annulé. Et même les individus déjà incarcérés dans le cadre du dossier versent des fonds au magistrat instructeur, toujours selon le RNDDH.

Dès sa désignation comme magistrat instructeur, Garry Orelien a commencé à prendre contact avec les personnes concernées et leur a demandé, à chacune d’elles, de lui verser 50 000 dollars américains pour l’annulation de ces mandats, souligne le RNDDH.

Plus loin, l’organisation a précisé que l’une des personnalités dont le nom a été cité pour avoir été en contact avec l’un des suspects dans l’assassinat a versé 2 millions de gourdes au juge pour la levée de son interdiction de départ, cette personnalité avait des soucis de santé.

Ensuite, sans relever l’identité, le RNDDH déclare qu’un ancien directeur de la police nationale d’Haïti a versé 2 millions de gourdes également au magistrat Garry Orelien pour être auditionné. Son audition a eu lieu le 16 décembre dernier.

Aussi, l’un des quatres policiers libérés le 3 janvier dernier aurait versé 25 000 dollars US au magistrat instructeur. À noter que ces policiers étaient également incarcérés dans le cadre du dossier relatif à l’assassinat de Jovenel Moïse. Il s’agit de Paul Eddy Amazan, Wilner Cangé, Cedernier Cicéron et Jacques Sincère.

Les accusations ne manquent pas. Le greffier Elysée Cadet attaché au magistrat Garry Orelien s’est présenté, le 19 décembre 2021, au local de l’entreprise “RJ Rent a Car” où il a affirmé à l’un des responsables de l’entreprise que le magistrat annulera le mandat d’amener et l’interdiction de départ qui avaient été émis à son encontre, s’il accepte de passer un véhicule à son nom, lit-on dans cette correspondance.

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