Guerre en Ukraine: le président Joe Biden met l’embargo sur l’importation de pétrole et de gaz russes

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Le président américain Joe Biden a annoncé, ce mardi 8 mars, lors d’une déclaration à la Maison Blanche, que les Etats-Unis n’achèteront plus de pétrole et de gaz à la Russie. Cette mesure vient d’ajouter à la liste des sanctions prises contre Moscou depuis l’invasion en Ukraine.

L’embargo américain concerne le brut, les produits pétroliers raffinés, le gaz naturel liquéfié et le charbon. “Cette interdiction américaine se fait sans la participation de ses alliés européens, mais elle a été décidée en coordination étroite”, a souligné le président américain.

Les protagonistes sont conscients de la conséquence de leur choix.
“Il y aura aussi un coût ici aux États-Unis. J’ai dit que je serais d’accord avec le peuple américain depuis le début, et quand j’en ai parlé pour la première fois, j’ai dit que défendre la liberté allait coûter, cela va nous coûter aussi aux États-Unis. Les républicains et les démocrates comprennent cela de la même manière. Les républicains et les démocrates sont clairs sur le fait que nous devons le faire. ” a-t-il également mentionné.

Pour la Russie, cela peut-être que du pipi de chat puisque les exportations à destination des Etats-Unis ne représentent qu’une part minime du commerce du pétrole. Selon les données Comtrade de l’ONU, la république étoilée ne représentait que 1,3% des exportations de pétrole pour la Russie en 2020, loin derrière la Chine (32,8%), les Pays-Bas (13%) et l’Allemagne (8,7%).

Pour donner du poids à sa décision, le président Biden a argué ainsi: “ Nous ne subventionnerons pas la guerre ”. D’un autre côté, il a continué pour dire: “ Il faut réduire notre dépendance aux hydrocarbures russes.
Néanmoins, il a profité pour se féliciter de l’économie russe qui, d’après lui, est en train de s’effondrer.

Hésitation, certains pays européens comptent emprunter cette voie

La Commission Européenne a annoncé de son côté vouloir réduire de deux tiers les importations de gaz russe sur le continent à l’idée de rendre l’Union Européenne indépendante des hydrocarbures russes bien avant 2030.

Du coup, le Royaume-Uni a annoncé de vouloir arrêter d’ici fin 2022 les importations de brut et produits pétroliers russes, a tweeté, ce mardi, Kwasi Kwarteng, le ministre britannique des Entreprises et de l’énergie.

Une telle mesure n’est pas vue sur les mêmes angles par tous les pays d’Europe. Elle reste un défi pour des pays comme la Finlande, la Slovaquie, la Hongrie ou la République tchèque qui importent l’essentiel de leur gaz de Russie. Notons l’Allemagne, pour sa part, est dépendante à 55% de la Russie pour ses approvisionnements. Berlin a rappelé qu’il n’existait aucune alternative pour s’en affranchir « pour le moment ».

À rappeler, en 2021, l’énergie représentait 62% des importations de l’Union Européenne en provenance de Russie. Moscou assure ainsi 20% des besoins de l’Europe en pétrole brut et 40% de ses besoins en gaz.

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