Le Royaume-Uni va envoyer ses migrants au Rwanda

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Le pays prend de plus en plus son poids dans le monde. Le Rwanda a signé un accord de plusieurs millions de dollars avec Londres pour accueillir sur son sol des migrants et demandeurs d’asile de diverses nationalités acheminés du Royaume-Uni, a annoncé, hier jeudi, Kigali à l’occasion d’une visite de la ministre anglaise de l’Intérieur Priti Patel.

Sans préciser les nationalités et les conditions d’arrivée, le pays de Paul Kagame, situé en Afrique de l’Est, se transforme en refuge. “ Le Rwanda se réjouit de ce partenariat avec le Royaume-Uni pour accueillir des demandeurs d’asile et des migrants, et leur offrir des voies légales pour vivre ”, a déclaré dans un communiqué le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta.

Une affaire à 144 millions d’euros

Le premier ministre britannique Boris Johnson a fait de la lutte contre cette immigration sa priorité après le Brexit, mais les traversées de migrants ont continué d’augmenter dans la Manche. Et depuis des mois, Boris Johnson et son gouvernement cherchent à conclure des accords avec des pays tiers où envoyer les migrants en attendant de traiter leur dossier.

À ce fait, le Rwanda et le Ghana avaient été évoqués, mais le Ghana a fermement nié en janvier être en discussion avec le Royaume-Uni sur le sujet.

L’accord avec le Rwanda, qui sera financé par le Royaume-Uni à hauteur de 120 millions de livres (144 millions euros), prévoit que les migrants dont ni les nationalités ni les conditions d’arrivée ne sont précisées soient « intégrés dans les communautés à travers le pays », selon le communiqué publié par Kigali.

“ Il s’agit de s’assurer que les gens soient protégés, respectés et qu’ils puissent réaliser leurs propres ambitions et s’installer de manière permanente au Rwanda s’ils le souhaitent ”, souligne Vincent Biruta.

Le Parlement britannique est par ailleurs sur le point d’adopter une loi qui pourrait autoriser la création de centres à l’étranger pour expulser les migrants, le temps que leur demande soit traitée ou encore autoriser les garde-côtes à repousser hors des eaux britanniques les embarcations de migrants.
Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), cette loi, si elle est adoptée, contredirait à la Convention de Genève pour les réfugiés, qu’a signé le Royaume-Uni.

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