Le Salvador avait décrété l’état d’urgence suites aux conflits déclenchés entre des gangs dans le pays. Et en réponse à cette situation , un épisode d’arrestation a été réalisée. Le président Nayib Bukele a affirmé, hier lundi 4 avril que plus de 6 000 présumés membres de gangs avaient été placés en détention neuf jours de cette mesure répondant aux homicides de fin mars.
Les prisons du pays sont encombrées. Ces 6 000 nouveaux détenus ajoutant aux environs 16 000 autres membres de gangs qui étaient déjà incarcérés, établissent le compte à 22 000 membres de ces groupes criminels dans les prisons.
Le président Nayib Bukele s’est félicité de ces arrestations et a lancé lundi soir un avertissement aux membres des gangs lors d’une cérémonie de l’École militaire, à l’ouest de San Salvador, devant plus de 200 jeunes diplômés de l’école de police, de nuit.
Lors de cette même cérémonie, le président a répondu aux rumeurs selon lesquelles les gangs pourraient, face à ces arrestations, se venger sur la population de manière aléatoire. “ S’ils commettent des actes de vengeance, il n’y aura même plus un repas par jour dans les prisons. Je jure devant Dieu qu’ils ne mangeront pas un grain de riz, et on va voir combien de temps ils durent, et ce que diront les organismes internationaux m’est égal ”. A assuré le Chef d’État, rapporte RFI.
Nayib Bukele a également annoncé lundi soir la construction d’une nouvelle prison de haute sécurité pour accueillir jusqu’à 20 000 membres des gangs.
À rappeler que, suite à une série de 87 meurtres entre les 25 et 27 mars, le Parlement (contrôlé par la majorité présidentielle) a approuvé l’instauration de l’état d’urgence pour un mois. Il permet notamment les arrestations sans mandat de membres présumés de maras, les bandes organisées, principalement ceux de la Mara Salvatrucha et du Barrio 18, qui comptent quelque 70 000 membres au Salvador.
Ajouté à tout cela, le Parlement a modifié récemment le Code pénal afin de faire passer de neuf à 45 ans de prison la peine maximale pour les chefs de gang précisant que quiconque participe à un groupe, une association ou une organisation illicite, comme une mara, sera puni d’une peine de prison de vingt à trente ans.