Le Conseil de sécurité de l’ONU devait voter le mercredi dernier sur l’avenir du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). Cette échéance n’a pas eu lieu. Sous pression de certains pays, les concernés avaient plutôt eu une discussion à huis clos sur les derniers actes de violences dans le pays.
Le Figaro a rapporté, ce jeudi, d’amples informations dans le cadre de ce dossier. En effet, selon le quotidien français, la Chine a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de décider d’un embargo sur les armes légères pour Haïti, de sanctions individuelles contre les chefs de gangs, et même d’appuyer l’envoi d’une force de police régionale dans le pays épuisé par la violence.
Les Chinois étant rigides veulent que ces mesures s’inscrivent dans le cadre du renouvellement de la mission politique de l’ONU, ce qui va expirer ce vendredi soir.
Pourtant, les deux pays responsables du dossier au Conseil de sécurité, les États-Unis et le Mexique, n’avaient pas prévu d’aller aussi loin dans leur projet initial de résolution. Jusqu’à hier jeudi, des négociations rudes ont été poursuivies sur ce point.
À noter que le vote fauché mercredi dernier est prévu pour ce vendredi à une heure non connue.
Renouvellement du mandat du BINUH
Le projet de texte prévoit une reconduction jusqu’au 15 octobre 2023 de la mission politique de Binuh, lancée en octobre 2019.
Ce texte exige des parties haïtiennes un accord urgent, dans les six mois ou avant, pour définir le cadre d’un nouveau processus politique menant à des élections présidentielles et législatives. L’embargo sur les armes légères concernerait aussi les munitions et viserait à mettre un coup d’arrêt aux trafics et aux enlèvements contre rançon, toujours selon le Figaro.
Par ailleurs, la résolution exigerait un arrêt immédiat des violences et des activités criminelles, la fin des blocages des routes et de l’occupation de bâtiments publics. Pékin réclame aussi que le texte demande au secrétaire général de l’ONU d’engager des consultations avec des pays de la région et des organisations régionales pour soutenir la police haïtienne et prévoir le déploiement d’une force de police multinationale pour ramener la paix dans le pays et protéger les droits humains.