Assassinat de Fernando Villavicencio : un cartel de la drogue pointé du doigt

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Le candidat à la présidence de l’Équateur, Fernando Villavicencio, a été lâchement assassiné par balles mercredi à la sortie d’un rassemblement électoral à Quito. D’après les informations relayées par El País, il avait dénoncé quelques semaines plus tôt des menaces provenant d’un groupe criminel.

En effet, Fernando Villavicencio avait alerté les médias concernant des menaces émanant de José Adolfo Macías Villamar, surnommé “Fito”, identifié comme le chef de “Los Choneros”, un groupe lié au cartel de Sinaloa, l’une des organisations de narcotrafiquants les plus puissantes du Mexique.

“Notre proposition de campagne affecte sérieusement ces structures criminelles. Et me voici, montrant mon visage.Je n’ai pas peur d’eux. Pendant 20 ans. J’ai parié dans ce pays contre ces structures criminelles et je le répète, je n’ai pas peur d’elles”, avait-t-il dans déclaré dans une vidéo diffusée sur internet, selon El Pais.

Âgé de 59 ans, l’ancien journaliste d’investigation au sein du quotidien El Universo avait annoncé qu’il s’opposerait aux ” mafias politiques liées au trafic de drogue et aux structures criminelles l’exploitation minière illégale, ainsi que les structures corrompues du secteur public “, s’il accédait à la présidence.

Le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, ne semble pas convaincu que l’assassinat de Villavicencio soit lié au cartel de Sinaloa.

“Je n’oserais rien avancer sur les raisons car il n’y a pas d’éléments.Ce sont avant tout des hypothèses et ça peut même être des conjectures, il ne faut pas oublier que les choses s’inventent toujours, et encore plus en période électorale”, a-t-il déclaré en conférenc presse ce jeudi, rapporte EFE.

“Nous les avons subis, nous les avons subis lors du meurtre de Luis Donaldo Colosio”, un ancien candidat présidentiel du PRI en 1994, se rappelle-t-il ajoutant que “beaucoup doivent se souvenir de ces moments tristes et d’angoisse de peur, de peur, pour cette raison, nous sommes vraiment désolés que cela se soit produit en Équateur et nous envoyons un salut affectueux”.

Le chef de l’État mexicain appelle à faire preuve de responsabilité et de sérieux, à ne pas accuser hâtivement, à attendre les conclusions des enquêtes et à punir les responsables.

De son côté, le président de l’Équateur, Guillermo Lasso, a qualifié ce meurtre de “crime politique” et a promis que les coupables ne resteront pas impunis. Néanmoins, il a décrété un deuil national de trois jours et a instauré l’état d’urgence pour une durée de 60 jours, avec le déploiement de l’armée à travers le pays pour garantir la sécurité des citoyens.

Lasso a également souligné l’importance de poursuivre le processus électoral et jusqu’à présent, la date du second tour des élections, prévue pour le 20 août prochain, est maintenue.

Il convient de noter que plusieurs personnes ont été blessées lors de cette attaque. De plus, l’un des auteurs présumés de l’assassinat a été tué et six individus ont été arrêtés.

PHOTO : REUTERS / KAREN TORO

Synda Dolce

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