Haïti : environ 2 millions de personnes vivent dans des zones contrôlées par les gangs, selon l’UNICEF

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Lors d’une réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies tenue hier lundi sur le cas d’Haïti, Catherine Mary Russell, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), a fait des déclarations alarmantes sur la situation en Haïti tout en soulignant l’explosion des enlèvements contre rançon, mettant en danger les étudiants, les enseignants et les travailleurs de la santé.


” On estime que deux (2) millions de personnes, dont 1,6 million de femmes et d’enfants, vivent dans des zones sous le contrôle effectif des gangs ”, a déclaré la Directrice Russell. Et, ces derniers étendent leurs opérations en dehors de la capitale, perpètrent des niveaux extrêmes de violence à la fois à Port-au-Prince et à l’Artibonite, se préoccupe-t-elle.


Plus loin, la Directrice exécutive de l’UNICEF a déclaré que tous ces faits ainsi que le blocage des principales routes de transport de la capitale vers les autres villes et d’autres conditions fragilisent la vie des citoyens.

“ Cela provoque une intensification de l’insécurité alimentaire et de la crise nutritionnelle, en particulier les enfants. Depuis l’année dernière, nous avons constaté une augmentation sans précédent de 30 % du nombre d’enfants souffrant de gaspillages graves pour atteindre plus de 115 000 à l’échelle nationale ”, a-t-elle décrit.


Par ailleurs, la présidente du Haut Conseil de la Transition Mirlande Hyppolite Manigat, s’exprimant également lors de cette réunion, a souligné l’importance des troupes de soutien pour la population haïtienne, y compris les victimes réelles de cette crise.


” Des milliers d’enfants ne peuvent pas aller à l’école, les patients succombent à leurs blessures parce qu’ils ne peuvent tout simplement pas se rendre aux hôpitaux et les marchands sont privés de leurs moyens de subsistance parce que leurs biens ont été détruits, pillés ou brûlés par les gangs, les femmes enceintes meurent parce que leurs médecins ont été enlevés ou n’ont pas pu les obtenir en raison du manque de sécurité “, a déclaré Mirlande Manigat aux membres du Conseil de sécurité.


” Je vous exhorte à ne pas rester indifférent aux frustrations de ces jeunes désespérément déçus qui sont condamnés à la mendicité, à la corruption, à la perversion, au crime et à l’ivresse, toutes les choses qui vont de paire avec une vie dans un gang criminel ”, a-t-elle affirmé, déclarant que la résolution imposant la mission de sécurité apporte une bouffé d’espoir aux personnes qui sont enlisées dans le gouffre de l’insécurité.

“ Il est temps de fournir l’aide qui a été promise. J’espère vraiment que le Conseil de sécurité des Nations Unies passera de la parole à l’action ”, a-t-elle ajouté.

Synda Dolce

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