Haïti-Crise : la base opérationnelle de la force multinationale ne sera pas installée plus loin que près de l’aéroport

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Dans le cadre de la planification du déploiement de la force multinationale en Haïti, les décideurs, surtout les Américains, pensent à tout scénario. Ils veulent installer la base opérationnelle de la mission près de l’aéroport international Toussaint Louverture pour plus d’assurance.

En effet, un responsable américain a déclaré hier jeudi à McClatchy, collaborateur de Miami Herald, que le Pentagone réévaluait les exigences de sécurité pour que la base opérationnelle de la force multinationale reste à l’aéroport. 

“ Il reste à faire de l’aéroport le siège social ” pense le ministère de la défense des USA, soulignant que face aux assauts des gangs contre l’espace aéroportuaire les autorités policières haïtiennes ont intérêt à se défendre et à maintenir le contrôle de l’aéroport international de Port-au-Prince.


Selon les informations disponibles,  les décideurs comptent utiliser l’espace où se logeait la MINUSTAH près de l’aéroport comme base opérationnelle de ladite force. Et, en thème de logistique, un réaménagement de l’espace prendra au moins 45 jours.


L’administration Biden n’a pas encore trouvé l’avale du Congrès pour le décaissement d’une tranche des 200 millions de dollars promis en soutien à cette force qui devrait fouler le sol dessalinien. De fait, le gouvernement américain accuse les républicains du Congrès d’utiliser les attaques armées contre l’aéroport de Port-au-Prince comme une excuse récente pour une retenue qu’ils avaient mise en place pendant 146 jours, bien avant que la violence des gangs ne s’enfonce.

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Et, l’administration Biden a averti les républicains de haut rang au Congrès qu’une force multinationale en Haïti ne peut se déployer que s’ils autorisent le décaissement d’un montant de 40 millions de dollars qui serviraient à payer l’équipement d’entraînement, les kits de personnel et les uniformes pour les soldats et policiers.

Notons que l’administration Biden a réclamé, sur les 200 millions promis, un premier décaissement de 50 millions de dollars pour les préparatifs liés au déploiement de la force et le Congrès a autorisé seulement 10 millions. Maintenant, les débats se déroulent sur les 40 millions restants.

Retissants, les républicains soulèvent plusieurs inquiétudes quant au déploiement de cette force comme sur la logistique non encore mise en place, le calendrier non défini, l’effectif imprécis, sa mission essentielle.

Les policiers kenyans

Après l’autorisation de l’ONU en octobre dernier, le Kenya, nation est-africaine, s’est porté volontaire pour diriger cette force, proposant de déployer 1 000 policiers à la mission. Sans oublier que plusieurs autres pays envisagent y envoyer des soldats, dont le Bénin, la Jamaïque, les Bahamas. 

Cependant, selon les informations communiquées à Miami Herald par des responsables américains, seuls 400 des 1 000 policiers kenyans ont été formés et correctement filtrés pour les violations des droits de l’homme, une exigence en vertu de la loi américaine pour que la force reçoive un financement. 

Face à la situation aggravante du pays, les responsables américains ont déclaré que le déploiement initial de 400 policiers kenyans faisait toujours partie du plan international avant que cela devienne plus chaotique en Haïti.

À souligner qu’au Congrès, les républicains ont également exprimé leurs préoccupations concernant le coût global de cette force multinationale. Un haut responsable de l’administration Biden a précédemment déclaré au Miami Herald que la dernière estimation de l’Office of Management and Budget a mis le prix de la mission entre 515 et 600 millions de dollars pendant deux (2) ans.

Crédit photo : Guerinault LOUIS

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