On ne peut pas descendre plus bas

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À regarder la profondeur de la crise haïtienne, ce qui doit être clair pour nous, Haïtiens et Haïtiennes, c’est que nous ne pouvons pas descendre plus bas que là où nous en sommes. La volonté, celle qui nous a fait défaut depuis des lustres, pour stopper l’hémorragie qui nous enfonce, doit être, plus que jamais, manifeste chez chacun de nous, acteur du vivre ensemble.


On s’accuse depuis plus de deux siècles d’histoire. Mais, artisans de la liberté pleine et entière que nous sommes, nous le savons tous, nous ne sommes pas tous responsables, donc coupables, de la situation actuelle d’Haïti. En toute évidence, il y a une minorité qui mène une existence confortable et une majorité qui patauge dans la misère la plus abjecte. Mais, quant à ce qui nous frappe aujourd’hui, le mal rongeur, menaçant notre civilisation, que vous soyez fils et fille légitime ou illégitime de cette terre, il y a donc nécessité de nous asseoir ensemble pour sauver ce qui peut être sauvé.

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Les questions que nous avions posées aux générations précédentes restent encore sans réponse. On les pose encore : Nada. Maintenant, nous sommes à un carrefour crucial de l’histoire de ce pays où l’intérêt commun doit être primé aux dépens des intérêts individuels. Mais qu’est-ce que nous devons réaliser comme action collective et concrète pour éviter le pire et, du coup, redéfinir un autre cadre de vie où chacun de nous, indépendamment de son origine sociale, peut remplir tranquillement sa destinée ? Question à répondre lorsque nous aurons à faire d’Haïti un véritable sujet commun. Un bien commun.


Grave, alarmante, triste, écrasante, autant d’adjectifs qu’on pourrait utiliser pour qualifier la situation actuelle d’Haïti avec 5.5 millions de sa population nécessitant une aide humanitaire. Si, face à la grande menace actuelle planant sur notre pays, notre patrie, nous refusons de mettre de côté nos malicieuses pratiques, nous pourrons tous finir dans l’abîme, car ce dernier n’a pas de profondeur. Comme disait la vielle Délira Délivrance : “nous mourrons tous : les bêtes, les plantes, les chrétiens vivants, ô Jésus Marie la Sainte Vierge, et la poussière coule entre ses doigts”.

Crédit photo : VOA Kreyòl

Wilder Sylvain

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