La situation reste tendue dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Des civils, lourdement armés, y ont semé la terreur. La police, impuissante, n’a pu empêcher à ces civils armés d’incendier un nouveau sous-commissariat à Delmas 3.
Au centre-ville de Port-au-Prince, les civils armés ont fait parler la poudre pour une nouvelle fois ce vendredi 1er mars. Ils ont tiré en direction de la prison civile de Port-au-Prince pendant des heures, et les forces de l’ordre ont riposté. À Delmas 3, les bandits armés ont mis le feu au poste de police de cette zone. Ce mouvement, selon l’ancien policier Jimmy Cherizier alias Barbecue, devenu chef de gang, vise à exiger le départ du Premier ministre de facto Ariel Henry au pouvoir depuis juillet 2021.
Le jeudi 29 février, au moins quatre (4) policiers répondant aux noms de Marion Junior (14e), Pierre Luciana (26e), Jean Baptiste Guilliamson (31e) et Pautrace Resula (32e) ont été assassinés, et deux sous-commissariats de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ont été incendiés. Une quinzaine de personnes ont été blessées lors de ce mouvement armé.
À cause de cette escalade de violence, plusieurs centaines de personnes ont dû fuir leur domicile pour aller se réfugier dans d’autres endroits dans la capitale haïtienne. Nos reporters ont pu constater que plusieurs dizaines de personnes ont rejoint les locaux de l’école nationale d’Argentine Bellegarde à la ruelle Vaillant.
Passion Info Plus, PUB
Il est à noter que, plus de 24 heures après le début de ce mouvement armé, aucun chiffre officiel n’a été communiqué concernant le nombre de personnes ayant fui leur domicile. De plus, seul un communiqué a été publié par le gouvernement pour présenter ses condoléances aux familles des victimes. Cependant, le haut commandement de la Police haïtienne reste encore muet malgré l’assassinat des policiers et l’incendie des sous-commissariats.
Wilder Sylvain