Les gangs démolissent des commissariats sous le regard passif du Haut commandement de la PNH

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La situation sécuritaire de la zone métropolitaine de Port-au-Prince s’est aggravée encore plus à quelques jours de l’arrivée de la force multinationale en Haïti. Depuis le week-end coïncidant avec la fête du drapeau, les criminels de la coalition «Viv Ansanm» se sont lancés dans une campagne de démolition des édifices publics abritant notamment des prisons, des commissariats et des sous-commissariats.

Plusieurs infrastructures policières se sont vues réduire en poussière et décombres par les différentes bandes armées entre vendredi 17 et mercredi 22 mai 2024.

En effet, avec leurs engins lourds, les gangs opérant en Plaine ont démoli la Prison civile ainsi que le commissariat de la Croix-des-Bouquets entre 17 et 18 mai alors que des membres du Conseil Présidentiel de transition célébraient les 221e anniversaires de la création de notre bicolore.

Puis, entre mardi 21 et mercredi 22 mai, les bandits armés ont entrepris la démolition du Sous-commissariat de Corail Cesselesse dans la plaine du Cul-de-Sac. En soirée de mardi, les malfrats, ont également entammé le processus de démolition du Sous-commissariat de Martissant 1, se trouvant sous leur contrôle depuis tantôt 3 ans.

Contexte de la campagne de démolition de ces bâtiments

Ce 23 mai, selon les précisions, les premières troupes de la force multinationale devraient arriver en Haïti.

Depuis l’annonce de la venue imminente de cette force, dirigée par le Kenya, les gangs se sont mis à démolir des infrastructures pénitentiaires et policières dans les zones sous leur contrôle, prétextant que ces édifices allant servir de bases d’opération aux soldats étrangers.

Entre-temps, pour certains, cette campagne de démolition entre dans le cadre d’une stratégie bien spécifique afin de faire obstacle à cette mission. Pour d’autres, il s’agit d’un signe montrant que la peur a désormais changé de camps.

Inaction du Haut état-major de la police haïtienne

Les dernières attaques criminelles contre ces infrastructures policières ont laissé indifférents les responsables de la Police Nationale d’Haïti, qui sont passifs et muets.

Depuis le lancement de ces opérations par les gangs, aucun dispositif n’a été mis en place pour empêcher aux différents groupes armés de commettre leur forfait. Avec un bilan mitigé, le Directeur général de la PNH, Frantz Elbé, se contente de garder son poste alors que les caïds continuent de ternir l’image de l’institution.

Qui pis est, selon plus d’un, tout le Haut état-major de la PNH tient bon au côté du DG, avec un regard passif sur tout ce qui traîne dans le pays en ce moment, surtout les forfaits des malfrats.

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