Au moins 303 policiers tués en 9 ans en Haïti

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La police haïtienne, qui vient d’avoir ses 29 ans, est en mal d’enfant depuis plusieurs années avec des agents assassinés, des commissariats, des sous-commissariats et prisons incendiés ou démolis par des bandits armés. Au cours des 9 dernières années, pas moins de 303 agents de l’institution policière ont été assassinés, selon un rapport du réseau National de Défense des Droits humains (RNDDH) publié ce mercredi 12 juin 2024.

Les chiffres documentés par le RNDDH concernant la situation de la police haïtienne sont alarmants. Dans son rapport d’enquête, il est révélé qu’au cours des 9 dernières années, soit de 2015 à 2023, au moins 303 agents de la Police Nationale d’Haïti ont été assassinés. Cela représente, selon l’organisation, une moyenne de 34 policiers assassinés par année.

Selon le RNDDH, les années 2019, 2021, 2022 et 2023 ont été les plus meurtrières pour l’institution policière. Le rapport indique que les policiers assassinés durant ces années dépassent les 40 victimes annuelles.

Des agents spécialisés en opération

La situation s’est détériorée au fil des années sous les regards passifs des autorités. En seulement un an, de juin 2023 à juin 2024, 36 agents de la Police Nationale d’Haïti ont été assassinés. Pour l’année en cours, au moins une vingtaine de policiers ont déjà été tués.

Attaques armées contre les espaces policiers : au moins 68 attaques en trois ans

De juin 2021 à juin 2024, des bandits armés ont mené plusieurs attaques contre des commissariats, des sous-commissariats et des patrouilles fixes et mobiles de la Police Nationale d’Haïti. Le Réseau National de Défense des Droits Humains en a dénombré au moins 68 durant cette période. Certains bâtiments ont été incendiés ou démolis par des gangs armés, précise le RNDDH.

Le Sous-Commisariat de Martissant détruit par les gangs, capture 23 mai 2024

Parmi ces attaques, quinze (15) ont été perpétrées en 2021, onze (11) en 2022, onze (11) en 2023 et trente-et-un (31) en 2024. Selon le RNDDH, cette situation est due à la mauvaise organisation de la sécurité physique des policiers.

Wilder Sylvain

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