Haïti: des habitants fuient de maison par maison, de quartier par quartier, de ville par ville

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Depuis le 16 octobre, dans la soirée, des habitants de plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince, dont Solino, Delmas 24 et Tabarre 27 crient au secours face aux assauts de la coalition de gangs armés “Viv Ansanm”. Malgré les cris de détresse, les forces de sécurité nationale n’ont pas pu empêcher aux criminels de mettre à sac certains territoires des quartiers précités, contrôlés désormais par ces derniers.

Ces “nouveaux territoires perdus” viennent remettre en question la capacité des dirigeants actuels à résoudre le problème de l’insécurité. Garry Conille, chef du gouvernement haïtien, aime à rappeler son gouvernement va reprendre le contrôle de la situation : de maison par maison, de quartier par quartier, de ville par ville. Mais, ce discours est en porte-à-faux à ce qui se passe actuellement en Haïti où les gangs armés défient l’autorité de l’Etat en gagnant du territoire quotidiennement.

La région métropolitaine de Port-au-Prince dort et se réveille sous les crépitements d’armes automatiques depuis 5 jours. Malgré la présence de la Mission Multinationale de Soutien à la sécurité, les criminels ne cessent de terroriser la population haïtienne. Déjà, c’est la panique totale dans plusieurs autres quartiers, réputés autrefois pour leur calme.

Sous les yeux passifs des soi-disant autorités étatiques, le chef de la coalition ” Viv Ansanm”, à savoir Jimmy Chérizier, alias Barbecue, menace de kidnapper 4 journalistes haïtiens : Esaüe César, Johnny Ferdinand, Guerrier Dieusseul et Loucko Désir. Dans un live sur Tiktok, le criminel notoire, activement recherché par la police, demande à son compère, un autre puissant criminel, Vitelhomme Innocent de lui emmener ces 4 professionnels.

Haïti trépasse malgré des changements opérés aux plus hauts niveaux de l’État. Tandis que les autorités continuent de jouir de leur pouvoir sans réagir, la population subit les actions incessantes des criminels du groupe “Viv Ansanm”. Des habitants fuient de maison par maison, de quartier par quartier, de ville par ville.