15 ans après le séisme, le RNDDH décrit une situation catastrophique dans les sites des déplacés

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15 ans après le séisme du 12 janvier, la situation des personnes vivant sur les sites des déplacés reste encore précaire. Un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains a mis en lumière la situation catastrophique des personnes déplacées vivant sur des sites dans deux départements du pays.


Le RNDDH dit avoir recensé, de concert avec la Direction Générale de la Protection Civile, 150 mille déplacés repartis sur 117 sites dans les départements de l’Ouest et l’Artibonite.


“Les sites d’accueil de personnes déplacées ne sont plus ce qu’ils étaient au lendemain du séisme du 12 janvier 2010, car, 15 ans après, seuls 5% des espaces monitorésaccueillent des victimes du séisme. Les 95% restants hébergent des personnes ayant fui la violence des gangs armés qui se sont tous regroupés autour de la fédération terroriste Viv Ansanm”, lit-on dans le rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains.


En matière d’insalubrité dans les sites des déplacés, l’organisme a documenté une situation alarmante mettant en péril la santé des gens qui y vivent. “21 % des sites monitorés ne sont pas nettoyés. Seuls 5% d’entre eux sont curés par l’État et 20%, par des organisations privées et non gouvernementales. Les 54 restants sont nettoyés par les comités des camps, les propriétaires des espaces ou par les déplacés.es eux-mêmes”, a publié le RNDDH.

Violence dans les sites de déplacés

Les actes de violence dans les sites des déplacés sont récurrents. Alors que la sécurité des personnes déplacées ne constitue pas une priorité pour les autorités étatiques, 73% des espaces monitorés sont l’objet d’actes de violence, souligne l’organisme de Défense des droits humains dans son rapport de 26 pages.

“Bagarres, coups et blessures, vol, injures, troubles à l’ordre public, violences sexuelles et violences physiques et sexistes à l’égard des femmes et des filles sont autant d’infractions qui ont été signalées au RNDDH. Et, ce sont 10% et 7 % des sites qui ont respectivement recensé des violences sexuelles et des violences physiques et sexistes à l’égard des femmes”, résume le RNDDH.

Recommandations du RNDDH

Face à cette situation alarmante, le RNDDH recommande de prendre en charge toutes les personnes déplacées et mieux coordonner l’aide humanitaire offerte par les organisations privées et non gouvernementales et d’investir dans la sécurité en procurant aux forces de l’ordre le matériel et les équipements policiers et militaires dont elles ont besoin, pour établir la paix et la sécurité dans le pays, entre autres.

Wilder Sylvain

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