Environ 100 personnes ont perdu la vie lors de violents affrontements survenus le 20 janvier 2025 en Colombie, impliquant l’Armée de libération nationale (ELN), des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et le cartel du Clan del Golfo. Ces affrontements ont également entraîné le déplacement de plus de 10 000 personnes.
Selon France24, les combats les plus meurtriers ont eu lieu dans la région de Catatumbo, au nord-est de la Colombie, près de la frontière avec le Venezuela. Des affrontements entre l’ELN et les dissidents des FARC y ont causé près de 80 morts et entraîné le déplacement de plus de 11 000 habitants.
Dans le Guaviare, au sud du pays, les dissidents des FARC ont tué au moins 20 personnes, tandis que des violences entre l’ELN et le Clan del Golfo dans le nord ont fait 9 morts.
« Ce qui s’est passé à Catatumbo n’est rien d’autre qu’une nouvelle démonstration de la transition des guérilleros insurgés vers les organisations narco-armées », a déclaré ce lundi 2 janvier le président colombien Gustavo Petro sur son compte X.
Face à cette escalade, le chef de l’État a décrété l’état d’urgence interne et économique, en vue de mobiliser des ressources pour renforcer la sécurité et limiter les déplacements dans les zones les plus touchées.
Le gouvernement a également suspendu les négociations avec l’ELN, qui faisaient partie de sa stratégie de “paix totale”. Selon le président Gustavo Petro, « l’ELN a choisi la voie de la guerre, et elle aura la guerre. Nous, le gouvernement, sommes du côté du peuple ».
Ce massacre survient quelques heures avant la visite du président colombien en Haïti, un pays également asphyxié par la violence des groupes armés. Cette visite, prévue à Jacmel, s’inscrit toutefois dans le cadre de la coopération entre Haïti et la Colombie, couvrant des domaines tels que la sécurité, l’assistance humanitaire et le commerce, entre autres.
Mith-Love JOACHIM
Photo : Schneyder Mendoza / AFP