Smith AUGUSTIN, Louis Gérald JULES et Emmanuel VERTILAIRE sont inculpés par la justice haïtienne dans l’affaire de 100 millions de gourdes à la Banque Nationale de Crédit. Face à une possibilité d’annulation de leur dossier au sein de la cour d’appel, le RNDDH est monté au créneau et a alerté l’actuel ministre de la Justice et de la Sécurité publique sur ce dossier.
Le Réseau National de Défense des droits Humains, dans une correspondance adressée au ministre de la Justice Me Patrick Pélissier, révèle que les trois conseillers-présidents font tout en vue de ne pas répondre devant la juridiction répressive des graves faits d’abus de fonction, de sollicitation de pots-de-vin et de corruption passive qui leur sont reprochés.
Le réseau dit apprendre avec stupéfaction que le parquet près de la Cour d’appel de Port-au-Prince, par le biais du commissaire du gouvernement Claude JEAN, prétend, dans son réquisitoire d’informer qu’il aura à soutenir à l’audience du 15 janvier 2025, que les concernés ne seraient pas justiciables de droit commun et que, par conséquent, le mandat de corruption à eux adressé par le magistrat instructeur est nul et de nullité radicale.
Dans cette correspondance, le RNDDH souligne pour le ministre que la position du magistrat Claude Jean est intéressée. Pour argumenter, le réseau a révélé que cette position survient après que le magistrat a rencontré les conseillers présidents Smith AUGUSTIN, Emmanuel VERTILAIRE et Louis Gérald GILLES.
Un rapport produit par l’Unité de Lutte Contre la Corruption avait révélé que 3 des 9 conseillers-présidents sont impliqués dans un scandale de corruption lié à la Banque Nationale de Crédit. Le 2 octobre 2024, le rapport avait recommandé la mise en mouvement de l’action publique contre ces trois conseillers présidents.
Wilder Sylvain