Que devient Mario Andrésol, un mois plus tard ?

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Haïti, pays des Caraïbes, est en proie à une crise sécuritaire aiguë issue d’une instabilité politique chronique depuis près de 10 ans. C’est dans ce contexte que Mario Andrésol, ancien directeur général de la Police Nationale d’Haïti, a fait son “grand” retour dans l’administration publique haïtienne comme secrétaire d’État à la Sécurité Publique. Plus d’un mois après sa prise de fonction, la situation sécuritaire de notre chère Haïti reste stagnante, voire dégradée avec les gangs qui continuent de pilonner Port-au-Prince, capitale haïtienne.



L’homme aux abords du pouvoir n’est pas l’homme au pouvoir, dit-on. Cette citation semble être la loupe dans laquelle il faut apprécier l’avènement de Mario Andrésol en tant que secrétaire d’État à la Sécurité publique. Si par le passé, surtout au cours de la période de la gouvernance d’Ariel Henry, Mario se vantait d’avoir la panacée pour résoudre le problème d’insécurité, aujourd’hui il se trouve au pied du mur, mais la société haïtienne peine à reconnaître s’il est vraiment le maçon.


Mario avait pleuré le jour de son installation lors de son discours. Des larmes, pour certains, qui marquaient la douleur qui traverse un Haïtien patriote. Un cri de révolte ? Ça pleure aussi un homme ? Oui, nous chante Ginette Réno. Ce n’est pas pour l’amour, mais plutôt Mario a versé des larmes pour qu’il mette en application son rêve ancien : résoudre le problème d’insécurité. Quel bilan ? 



Après l’incursion des gangs armés à Kenscoff à la fin du mois de janvier, le ministre de la Justice Patrick Pélissier, comme un bon père, a décidé de déléguer la responsabilité du monitoring des opérations de sécurité dans les départements de l’Ouest et l’Artibonite à Mario Andrésol. Jusqu’à preuve du contraire, aucun bilan n’a été présenté et les gangs ont fait fi de Mario Andrésol qui répète à tout bout de champ qu’il faut repenser les opérations de la PNH.



Ce qui paraît évident aujourd’hui, c’est que les bandits armés s’installent progressivement dans plus de 80 % de la capitale haïtienne. Si l’arrivée de Mario Andrésol comme secrétaire d’État à la Sécurité Publique avait reçu un écho favorable dans l’opinion publique haïtienne, un mois plus tard, l’ancien candidat à la présidence peine à donner des résultats concrets. Mario n’est pas un messie. Il n’est pas non plus un outsider. 

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