Le président Donald Trump resserre l’étau sur les immigrants originaires de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela qui sont entrés aux États-Unis dans le cadre du programme humanitaire “parole”. L’administration américaine révoquera leur statut juridique à partir du 24 avril 2025, les exhortant à quitter volontairement le pays sous peine d’arrestation.
Cette décision concerne un total de 532 000 immigrants haïtiens, cubains, vénézuéliens et nicaraguayens ayant bénéficié de ce programme, qui leur a permis de séjourner légalement aux États-Unis pendant deux ans sous le statut de “liberté conditionnelle humanitaire”. Cependant, ce programme a été interrompu peu après l’entrée en fonction du président Donald Trump.
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CBS News rapporte que le ministère de la Sécurité intérieure a déclaré qu’il demanderait l’arrestation et l’expulsion des personnes soumises au changement de politique s’ils ne parviennent pas à quitter les États-Unis dans les 30 prochains jours. Les responsables invitent les concernés à organiser leur expulsion à travers l’application CBP Home lancée récemment par le gouvernement américain.
On ignore encore combien d’entre eux ont depuis obtenu une autre forme de protection ou de régularisation leur permettant d’éviter d’être affectées par la politique migratoire de l’administration américaine.
Selon le département de la Sécurité intérieure, cette mesure vise à réduire le recours aux programmes de libération conditionnelle, que l’administration Trump considère comme un contournement des lois fédérales sur l’immigration.
“La fin des programmes de libération conditionnelle du CHNV et la fin de la libération conditionnelle pour ceux qui l’ont exploitée, sont un retour aux politiques de bon sens, un retour à la sécurité publique et un retour à l’Amérique d’abord”, a déclaré Tricia McLaughlin, porte-parole du DHS dns un communiqué.
Le programme de liberté conditionnelle a été lancé en 2022 pour les Vénézuéliens, puis élargi en 2023 aux Cubains, Haïtiens et Nicaraguayens afin de proposer une alternative légale aux traversées illégales de la frontière sud des États-Unis.
Dans les mois à venir, on pourrait assister à une déportation massive de citoyens haïtiens, compte tenu du nombre de personnes admises aux États-Unis grâce à ce programme humanitaire. Selon les derniers chiffres, sur environ 144 000 compatriotes autorisés, environ 138 000 sont effectivement entrés aux États-Unis.
Mith-Love JOACHIM