La 5ᵉ réunion du Comité consultatif ad hoc restreint, convoquée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), s’est tenue à Paris le 17 mars 2025. La détérioration du climat sécuritaire en Haïti figurait parmi les sujets de discussion.
Selon un communiqué de l’OIF, cette réunion fait suite à la mission d’information et de contacts (MIC) envoyée en Haïti par la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, du 6 au 13 mars.
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Dirigée par Domitien Ndayizeye, ancien président du Burundi et envoyé spécial pour Haïti, la MIC a mené des consultations avec les acteurs locaux, dont le Conseil présidentiel de transition (CPT), dirigé par Fritz Alphonse Jean, ainsi qu’avec des représentants de la société civile et des partenaires internationaux, dont le commandement de la Mission multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS) Godfrey Otunge.
Lors de la réunion du 17 mars, l’envoyé spécial de l’OIF a exprimé sa préoccupation face à la dégradation de la situation sécuritaire et ses répercussions sur la transition politique. Il a appelé les acteurs nationaux à renforcer le dialogue et à travailler ensemble pour restaurer la stabilité et organiser les prochaines élections.
La commission ad hoc a souligné la nécessité d’une feuille de route nationale et a convenu de mettre en place un plan d’action structuré autour du dialogue interhaïtien, élaboré en coordination avec les partenaires internationaux. Le suivi sera assuré par un groupe restreint de l’OIF composé de 13 États et présidé par Djibouti.
Participant également à cette réunion spéciale, le Qatar était représenté par le Cheikh Ali bin Jassim Al-Thani, ambassadeur auprès de la République française et représentant du pays auprès de l’OIF. Les discussions ont porté sur la situation critique d’Haïti, marquée par une instabilité croissante, et sur le soutien que l’OIF pourrait apporter, notamment dans le cadre du processus de transition et des élections prévues en 2026.
La situation sécuritaire en Haïti ne cesse de se détériorer. Ces derniers mois, selon l’ONU, plus de 5 000 personnes ont été tuées et plus de 2 000 autres blessées en raison des activités des gangs. De plus, le nombre d’Haïtiens déplacés par ces violences a triplé depuis l’an dernier, dépassant le million de personnes, dont la moitié sont des enfants.
Mith-Love JOACHIM