Massacres à Kenscoff, Wharf Jérémie et Chateaublond : au moins 269 morts enregistrés

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Les criminels de la coalition “Viv Ansanm” ne cessent de massacrer les Haïtiens et les Haïtiennes. En trois mois, ils ont tué au moins 269 personnes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, selon le Réseau Nationale de Défense des droits humains (RNDDH).


Dans un rapport de 26 pages publié le 28 février 2025, le Réseau a documenté trois massacres survenus à Wharf Jérémie, Kenscoff et Chateaublond. “Lors de ces massacres, des atrocités innommables ont été enregistrées, dont des assassinats, des blessures par balles, des enlèvements, des disparitions ainsi que des viols”, révèle le RNDDH.


Cet organisme des droits humains peinant à fournir un bilan détaillé de ces massacres estime que le nombre de personnes tuées est au moins de 269. “Le bilan de ces atrocités ainsi que les raisons pour lesquelles elles ont été commises sont effarants”, lit-on dans ce document.


À Wharf Jérémie, les 6 et 7 décembre 2024,Monel Félix, appelé encore Micanor ALTES, alias Roi Micanor, a assassiné au moins 110 personnes âgées, pour la plupart entre 60 et 80 ans.


Les 27, 28 et 29 janvier 2025, des bandits membres du gang armé de Village de Dieu dirigé par Johnson André alias Izo 5 secondes ont attaqué la commune de Kesncoff où ils ont assassiné et/ou fait disparaitre au moins 139 personnes. Selon le RNDDH, les criminels ont incendié des dizaines de maisons trouvées sur leur passage.


À Chateaublond, au lendemain de la mort d’Annil JEAN-PHILIPPE tué le 14 ou le 15 février 2025 lors d’une intervention policière, des hommes du gang “Kraze Baryè” ont perpétré une attaque contre les habitants de ce quartier. Le 16 février, Stanley JEAN-PHILIPPE, un de ses fils, voulant venger son père, a conduit une expédition punitive ayant abouti à l’assassinat d’au moins 20 personnes, au viol d’une fillette de 10 ans et à l’incendie de nombreuses maisons ainsi que de véhicules, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains.


Face à cette situation, le réseau demande aux autorités en place de tout mettre en œuvre en vue de ramener l’ordre et la sécurité dans le département de l’Ouest en passant par la traque des bandits armés en vue de les juger et de les condamner pour tous les faits qui leur sont reprochés. Le RNDDH recommande aussi aux membres du CPT de renoncer aux fonds alloués à l’intelligence qu’ils se sont octroyés, au profit des institutions policière et militaire.

Wilder Sylvain

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