Le sort définitif des bénéficiaires du programme humanitarian parole dit « programme Biden » se joue au tribunal des États-Unis. Pour une deuxième fois, le dossier a été entendu au tribunal du district fédéral de Boston ce lundi.
La juge Indira Talwani, qui instruit le dossier, n’a pas pu trancher au cours de cette séance consacrée aux programmes humanitaires de plusieurs pays, dont l’Ukraine, l’Afghanistan et les pays membres du programme CHNV, selon CTNINFO. Cette dernière gardait une posture neutre jusqu’à présent dans le cadre de cette affaire.
La juge explique l’agence en ligne précitée, a cherché à comprendre les arguments des deux parties. « Elle s’est également interrogée sur sa propre compétence à se prononcer sur des questions liées aux politiques migratoires du gouvernement », lit-on sur le site du journal.
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Selon les arguments avancés par l’avocat, représentant du gouvernement fédéral dans ce procès, cette affaire ne relevait pas de la compétence du pouvoir judiciaire. Tandis que les parties plaignantes estiment que la décision de l’exécutif de mettre fin aux programmes de parole humanitaire est illégale et préjudiciable aux citoyens des pays concernés, dont Haïti (Ndlr).
La juge se prononcera sous peu. Si, selon le journal, Talwani tranchait en faveur des 18 États plaignants et du district de Columbia, l’administration Trump serait contrainte de continuer à recevoir des demandes dans le cadre du programme « humanitarian Parole », appelé couramment « programme Biden ». Elle serait également obligée de traiter les dossiers des milliers de personnes ayant déjà postulé au programme.
Jeudi prochain, une autre audience est prévue dans le cadre de ce dossier. La juge devra se prononcer sur la demande des plaignants, sollicitant une injonction visant à invalider la décision de l’administration Trump consistant à révoquer le statut légal des bénéficiaires du programme Biden.
À la fin du mois de mars dernier, l’administration de Donald Trump, avait décidé de mettre fin au programme humanitarian parole ayant facilité l’entrée de plus de 530 mille ressortissants Haïtiens, Cubains, Vénézuéliens et Nicaraguayens.
Wilder Sylvain