Pierre Espérance accuse trois conseillers présidentiels de complot contre Rameau Normil

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Pierre Espérance, Directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), a dénoncé ce vendredi 25 avril 2025 un complot visant à destituer le Directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Rameau Normil. Selon Espérance, trois conseillers présidentiels impliqués dans le dossier de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC) — Louis Gérard Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin — ont joué un rôle clé dans cette tentative de renvoi de Rameau.

Lors d’une interview avec des journalistes, ce vendredi, Pierre Espérance a affirmé que ces derniers auraient pour objectif de nommer un nouveau directeur général pour préparer un coup d’État en faveur de l’évadé de prison, Dimitry Herard.

M. Espérance a également accusé ces conseillers d’être complices de la coalition de gangs, Viv Ansanm, et d’entretenir des projets mafieux visant à semer le chaos parmi la population haïtienne. Il a souligné que l’échec en matière de sécurité était un échec collectif, englobant non seulement la police, mais également le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le gouvernement en place.

Le défenseur des droits humains a aussi pointé du doigt certains journalistes, qu’il accuse de travailler pour ces conseillers présidentiels afin de lancer une campagne de dénigrement contre la PNH. Il a insisté sur le fait que la responsabilité de l’échec sécuritaire ne revient pas uniquement à la police, mais également au Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), dirigé par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, et au ministre de la Justice, Patrick Pelissier.

Cette offensive contre le Directeur général de la Police intervient après la publication d’un rapport de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) concernant des individus comme Magalie Habitant, Prophane Victor et l’ancien directeur de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), M. Elionor. M. Espérance a précisé que le rapport de la DCPJ révèle que le conseiller présidentiel Louis Gérard Gilles entretenait des liens avec la coalition Viv Ansanm.